IDC ne croit pas à une récession en 2012
IDC France écarte un scénario identique à celui de 2008, qui avait vu les entreprises arrêter leurs investissements. A condition toutefois que ces derniers débouchent sur une réduction des coûts d'exploitation.
Si l'on en croit une étude d'IDC France, malgré les incertitudes économiques actuelles, les investissements des entreprises françaises dans les TIC ne sont pas sensiblement remis en cause pour 2011. La progression de ces derniers devrait cependant ralentir pour se limiter à 2,5%. Le cabinet constate que la situation contraste singulièrement avec l’automne 2008, lorsque la faillite de Lehman Brothers avait marqué un arrêt brutal des dépenses, arrêt aboutissant à un recul des investissements de 7,5% en 2009 par rapport à 2008.
Si 2010 a été marquée par une forte reprise des investissements en matériel (+8%) portant la croissance globale du marché informatique à +3,6%, les deux premiers trimestres de 2011 se distinguent cette fois par une forte croissance forte des services et des logiciels.
« Evidemment, il existe une corrélation entre la croissance du PIB et celle des marchés IT et télécom, explique Didier Krainc, directeur général d'IDC France dans la présentation de l'étude, c'est pourquoi nous avons dû réviser nos prévisions à la baisse, mais nous pensons que cette fois-ci, l'impact négatif du contexte économique global restera limité sur 2011 et ne conduira pas à une récession en 2012. »
Selon le cabinet, cinq grandes tendances soutiennent le marché IT en France : le recours renforcé à l’externalisation des prestations informatiques, le développement des solutions mobiles, les solutions analytiques, le CRM et la sécurité, la rationalisation des infrastructures informatiques et enfin, la virtualisation, l’automatisation, l’industrialisation et le cloud.
Si, comme on l'a vu, il ne devrait pas y avoir de remise en cause généralisée des budgets IT sur 2012, cela n'empêchera pas certaines entreprises (10% selon IDC), de revoir leurs investissements à la baisse. Par ailleurs, si dans leur ensemble les sociétés souhaitent préserver l'innovation et la flexibilité apportés par les investissements IT, elles n'en entendent pas moins diminuer les coûts d'exploitation de leurs systèmes actuels, ce qui explique leur intérêt pour les techniques de virtualisation des serveurs, du stockage et, dans une moindre mesure, des postes de travail.