Citrix veut accélérer l’adoption de la virtualisation du poste de travail

L’éditeur a profité de l’ouverture de l’édition européenne de sa grand messe, Synergy, pour lancer une vaste offensive visant à accélérer l’adoption de la virtualisation du poste de travail. Au programme : VDI économique pour les PME, aide à la virtualisation des applications et réduction du coût des clients légers.

Les PME boudaient le VDI ? La virtualisation du poste de travail n’était qu’affaire de grandes entreprises ? Qu’à cela ne tienne, Citrix avait décidé, en mai dernier, de se donner les moyens d’élargir sa cible en se dotant d’une offre spécifiquement taillée pour les petites et moyennes entreprises. Une solution à coût d’acquisition limitée - et qui promet des coûts d’exploitation limités - et dans laquelle Citrix avait précédemment investi : celle de Kaviza. Citrix la commercialise désormais lui-même, sous le nom de Citrix VDI-in-a-box.

Pour mémoire, Kaviza a développé kMGR, une appliance virtuelle installable sur n’importe quel serveur supportant XenServer - y compris d’entrée de gamme. C’est cette appliance virtuelle qui permet d’administrer les postes de travail virtuels et les utilisateurs (sans empêcher l’ajout d’une surcouche d’administration tierce). Surtout, c’est elle qui assure la gestion des ressources de stockage locales du serveur et de la répartition de la charge entre plusieurs serveurs : kMGR s’apparente donc à moteur de calcul en grille dédié à la virtualisation des postes de travail. L’appliance se charge aussi d’assurer l’utilisation équilibrée et sécurisée des ressources de stockage de chacun des serveurs afin de fournir des capacités de préservation de la continuité de l’activité en cas de défaillance. En mai 2010, sur l’édition américaine de Citrix Synergy, Kaviza assurait que sa solution ne nécessitait que très peu d’administration dans le cadre de son exploitation. L’installation initiale se ferait en l’espace de deux heures et l’ajout de serveurs supplémentaires, pour augmenter les capacités de la grappe, ne nécessiterait que quelques minutes.

L’offre VDI-in-a-box de Citrix pèche toutefois par l’absence, à l’heure actuelle, de solution simple de migration vers XenDesktop, dans le cadre d’une extension de projet ou de l’acquisition d’une PME utilisatrice. Mais les équipes de celui-ci qui s’appelait Kaviza il y a encore 6 mois, indiquent y travailler.

Pour rendre l’offre encore plus attractive, Citrix la package en plus avec son offre de services d’administration et support à distance GoToManage. Et pour assurer une commercialisation efficace, l’éditeur a lancé un nouveau programme de certification partenaires pour les PME. 

Réduire le coût du client léger

Toujours pour l'accélérer l'adoption du VDI, Citrix entend en réduire le coût, ou du moins celui des terminaux, tout en étendant l’adoption de sa technologie dédiée au multimédia, HDX. L’éditeur vient ainsi d’annoncer un partenariat avec Texas Instrument et NComputing pour le développement d’un «system-on-chip» intégrant le support de sa technologie, et d’un design de référence associé. Sur base ARM dans un premier temps, avant une extension à l’architecture x86. Selon Citrix, cela devrait permettre de faire tomber le coût des terminaux sous la barre des 100 $. Les premiers appareils devraient être présentés dans le courant du premier semestre 2012 - Dell, Fujitsu, HP, Huawei, Wyse, et LG, notamment, sont également partenaires. 

Légitimement, les inquiétudes portent sur le support, par les premiers terminaux, des évolutions du protocole de l’éditeur. Selon Mark Templeton, il s’agit de concevoir quelque chose qui puisse supporter ces évolutions, qui soit «futureproof». Certains imaginent, dans cette perspective, une architecture basée sur un composant se rapprochant d’un DSP (Digital Signal Processor). Une hypothèse qui peut paraître réaliste : pour mémoire, Texas Instrument avait fait la démonstration, avec HP, d’un prototype de client léger intégrant un DSP programmé pour assurer le décodage du RemoteFX de Microsoft lors de TechEd 2010, à Berlin. 

p1100133...et celui de la virtualisation des applications

Au-delà du VDI, Citrix s’attaque aussi au coût de la gestion des applications avec le rachat, annoncé ce matin, d’App-DNA : «leur produit, Apptitude, assure l’analyse rapide du portefeuille applicatif de l’entreprise », explique Mark Templeton, pour ensuite procéder, lorsque c’est possible, au packaging des applications, de manière automatique. Et de proposer des pistes de correction pour les applications qui ne le supporteraient pas. Au final, Citrix entend pouvoir accompagner les entreprises à déterminer quelles applications placer dans une image de base, celles qui nécessitent le développement d’une stratégie de migration spécifique, et celles dont le déploiement pourrait s’appuyer sur un RingCube. Son «vDisk personnel», proposé avec XenDesktop 5.5, permet de consolider les données de personnalisation applicative des utilisateurs et de leur fournir leurs applications dans un environnement de travail personnalisé. Enfin, Citrix prévoit de proposer un référentiel de bonnes pratiques pour accompagner les entreprises sur le chemin de la virtualisation de leurs postes de travail.

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