AMD réduit ses effectifs de 11,6 %
L’arrivée de Rory Read chez AMD est remarquable. Sa première décision d’importance consiste à éliminer d’ici à la fin de l’année 1400 salariés à travers le monde et ne reconduira pas les contrats à durée déterminée. Pourtant, après des années de crise, AMD se porte mieux avec un bénéfice qui est reparti à la hausse lors du troisième trimestre 2011.
Après quelques semaines d’observation, le nouveau PDG d’AMD, Rory Read frappe fort ! Il a annoncé un plan de restructuration assez ambitieux pour la société. D’ici au début de l’année 2012, le fondeur se séparera de 11,6 % de sa masse salariale, soit 1 400 employés à travers le monde, et ne reconduira pas les différents contrats à durée déterminée et de prestation. Avec ces coupes sombres, AMD espère dégager 10 millions de dollars d’économies sur le dernier trimestre 2011, et 118 millions de dollars l’an prochain, même si le plan en lui-même coutera 105 millions de dollars au total. Dans son communiqué, AMD justifie cette décision par la nécessité de se recentrer sur des marchés clés. Citant Rory Read, celui-ci précise : « les actions en cours ont pour but d’améliorer notre capacité à répondre de manière conséquente aux besoins de notre base globale de clients, et à gagner des positions dominantes dans le domaine des puces à basse consommation, des marchés émergents et du cloud. » De fait, d’après le cabinet d’analyses IDC, si Intel et AMD n’ont pas trop souffert de la crise des semi-conducteurs, AMD semble gagner du terrain sur le marché des processeurs pour PC portables ( + 2,4 % de parts de marché pour atteindre 17,6 %, contre -2,1 % chez Intel qui conserve 82, 4 % de parts de marché). Côté serveurs, l’affrontement entre les deux grands fondeurs reste stable avec +0,6 % de parts de marché pour Intel et - 0,6 % de parts de marché pour AMD.
Un groupe bénéficiaire au troisième trimestre
Toutefois cette annonce est étonnante, car après de longues années de crise, le fondeur commence enfin à montrer des signes de bonne santé financière et termine même le troisième trimestre 2011 sur des bénéfices (97 millions de dollars pour un chiffre d’affaires de 1,69 milliards de dollars, en hausse de 7% par rapport à la même période l’an dernier). Pour Jan Guetter, porte-parole d’AMD pour la zone EMEA, cette restructuration n’est pas qu’une question de réduction des coûts à tout prix : « Ces actions font parti d’un effort pour rééquilibrer notre business et nous assurer que nous avons les bons savoir-faire et la bonne structure pour nous préparer à 2012. Nous pensons que le plan de restructuration, ainsi que la mise en place d’autres changements opérationnels nous permettra de mieux adapter notre masse salariale aux changements du marché, et nous permettra de dégager des opportunités de croissance. » Interrogé pour savoir les conséquences de cette restructuration en France ou en Europe, il a préféré botter en touche : « la réduction touchera nos sites à travers tous le globe, nous ne donnons pas plus de détails. ».