Sapphire Madrid : SAP France solide sur 2011 ne craint pas le contexte économique
Des chiffres en forte croissance, une dynamique commerciale importante, une stratégie clarifiée de promotion du portefeuille d’innovations de l’éditeur allemand : SAP France sort d’un 3e trimestre excellent. Pour Nicolas Sekkaki, son dirigeant, la filiale n’a pas à craindre la crise et l’éditeur est particulièrement bien préparé, à la veille de sa grand-messe européenne Sapphire, aux échéances économiques et aux évolutions technologiques à venir.
À la veille de l’ouverture de Sapphire – à Madrid les 9 et 10 novembre 2011 – Nicolas Sekkaki est revenu sur les résultats particulièrement bons de l’éditeur allemand au 3e trimestre voire très bons concernant la France.
Dans l’Hexagone, l’activité SSRS – la principale, regroupant licences et support – a vu son chiffre d’affaires progresser de 15 %, avec un bond de 63 % pour les seules ventes de licences. Une progression quasiment deux fois plus rapide que pour SAP monde. Selon Nicolas Sekkaki, patron de la filiale française, « c’est le fruit du travail entamé il y a plusieurs mois, avec un rapprochement vis-à-vis des clients et une stratégie résolument orientée sur l’innovation ». Une approche clarifiée également après la digestion de BO et plus récemment de Sybase qui a ouvert le groupe, historiquement spécialisé dans l’ERP, à une culture multiproduits.
Résultat : Nicolas Sekkaki revendique pour la France un 5e trimestre consécutif de croissance « dix ans que l’on n’avait pas vu ça. Le 3e trimestre nous a vu renouer avec les grands deals, tout en conservant notre approche volume. Les équipes commerciales ont signé 6 affaires pour un montant supérieur à 1 million d’euros, dont 2 affaires sont supérieures à 5 millions d’euros. Et la moitié sont liées à de nouvelles fonctionnalités, y compris chez des clients historiques ». SAP France revendique ainsi 39 % de nouveaux clients en plus sur le trimestre.
Une approche verticale des clients
Côté proximité avec les clients, Nicolas Sekkaki explique vouloir verticaliser l’animation commerciale. « Nous avons recruté de très bons profils orientés sur les métiers, notamment sur le CRM ou le SIRH et nous observons une progression particulièrement forte sur ces segments (par exemple +227 % sur le CRM particulièrement porteur, N.D.L.R.) ». Le patron de SAP France précise d’ailleurs que le CRM est l’un des points d’entrée clé dans le futur. L'enjeu est l’intégration globale d’une offre CRM/BI/mobilité/temps réel afin de fournir des solutions décisionnelles, commerciales et d’exploitation des données (le big data) puissantes à une base installée SAP historiquement conquise par l’intermédiaire de l’ERP.
SAP mieux préparé aux temps difficiles |
Interrogé sur la crise et la récession qui pourrait frapper l’Europe, Nicolas Sekkaki s’est voulu tout à la fois prudent et volontaire. S’il ne nie pas les risques, le patron de SAP France estime cependant que le groupe est mieux préparé qu’en 2008. L’éditeur a réalisé sa mue et est désormais multiproduits. Surtout, à l’époque « nous étions en pleine transformation après avoir acquis BO puis Sybase ». De plus, Nicolas Sekkaki estime disposer d’un portefeuille d’offres « qui correspond finalement plus à des temps de crise, nécessitant un pilotage fin des entreprises qui ont besoin de décisionnel, de temps réel et de mobilité. » |
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Sur l’innovation, Nicolas Sekkaki estime que Sapphire, qui débute demain à Madrid, devrait être l’occasion de présenter les évolutions attendues autour des trois grands corpus technologiques proposés depuis de longs mois par l’éditeur : le temps réel – autour d’Hana, la couche in memory appelée à irriguer l’ensemble des innovations SAP dans le futur, mais également les diverses versions encore à en service chez les clients ; la mobilité avec la mise à disposition des données et processus en tout point du SI; et enfin le cloud computing, avec By Design, mais aussi la déclinaison de l’offre de l'éditeur sur différentes couches fonctionnelles et la stratégie PaaS.
10% du CA dans le cloud en 2015
À propos du cloud computing, Nicolas Sekkaki réaffirme les ambitions du groupe à l’horizon 2015 : 10 % du CA dans le cloud, soit 2 milliards d’euros. Un montant qui peut paraître faible au regard de l’engouement médiatique autour du paradigme cloud computing, mais qui représente plus de 20 % de la croissance attendue par SAP dans les prochaines années. Les offres devraient d’ailleurs se multiplier en 2012 – bien au-delà des 6 à 7 offres fonctionnelles aujourd’hui disponibles et assez peu visibles hors By Design – et des forces de vente dédiées pourraient voir le jour. Aujourd’hui, seul By Design fait l’objet d’une animation commerciale en propre.