Carrier IQ : les réponses de son vice-président EMEA
Dans un entretien téléphonique avec la rédaction, Miguel Calvo Vervaet, Vice-Président EMEA de Carrier IQ, indique avoir des projets avec «une majorité d’opérateurs d’une certaine envergure », en Europe. Il ne fournit pas de nom mais précise que l’implémentation de sa solution «dépend des spécifications des clients», constructeurs comme opérateurs.
On ne saura pas, de sa bouche, avec combien ni quels opérateurs européens travaille Carrier IQ. Ni avec quels constructeurs présents sur le marché. Mais Miguel Calvo Vervaet, vice-président EMEA de l’éditeur, livre quelques informations. Il indique ainsi avoir des «projets» en cours avec «une majorité d’opérateurs d’une certaine envergure» dans la région, ce qu’il explique en soulignant que sa solution «est dimensionnée pour les acteurs grands et moyens, pas les petits ».
Il insiste sur le respect des législations en vigueur dans les pays où sa solution est déployée et, sur le fait qu’en Europe, en particulier, les «données sont anonymisées ». Pour lui, certains éléments présentés ces derniers jours sur Internet ne sont pas «factuellement corrects ». Toutefois, il explique disposer de trois/quatre modèles de déploiement et concède que l’implémentation de la solution de Carrier IQ se fait «selon les spécifications des clients ». Comprendre que ce sont eux, opérateurs et constructeurs, qui décident des données à collecter et à envoyer. Et même de leur fréquence : Miguel Calvo Vervaet insiste sur le fait que généralement, les appareils supervisés ne remontent des données que de manière très sporadique, lorsque survient effectivement un incident.
En outre, les serveurs utilisés pour la collecte ne sont pas forcément placés sous la responsabilité de Carrier IQ : «souvent, ils sont installés chez le client constructeur ou opérateur.» Mais à quel niveau se fait l’anonymisation des données ? «Souvent» sur le terminal avant l’envoi indique Miguel Calvo Vervaet, mais donc aussi, parfois sur les serveurs des clients de Carrier IQ.
Le vice-président EMEA de l’éditeur souligne répondre avec sa solution à un besoin fort. Il indique que l’industrie estime à 38 Md$ par an le coût des retours des smartphones. Et que la collecte des rapports des terminaux, susceptibles d’éclairer sur leurs dysfonctionnements ou sur ceux des réseaux - voire des deux ensemble - vise à permettre aux acteurs de l’industrie de contenir la progression de ces coûts - sinon de les réduire - alors que les ventes de smartphones continuent de progresser.
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