M2M : Avec SensorLogic, Gemalto s’offre un Paas pour le développement d’applications
Tout à sa stratégie de proposer une chaine de bout en bout sur le marché du M2M, Gemalto a décidé de compléter ses activités M2M avec la société texane SensorLogic. Sa particularité : disposer d’un Paas pour faciliter le développement et le déploiement d’applications.
«Une offre unique au monde dans les communications M2M». C’est ainsi que Gemalto, le spécialiste français de la carte à puce et des transactions sécurisées, entend promouvoir son offre M2M désormais enrichie du rachat de l’Américain SensorLogic (le montant de la transaction n’a pas été communiqué). Un rachat officialisé ce jour après que des rumeurs persistantes ont couru sur Internet depuis quelques semaines.
SensorLogic est considéré comme un pionnier en matière de solutions de développement, de déploiement ainsi que de gestion d’applications liées au M2M grâce à une plate-forme de développement Cloud. Un Paas qui «permet aux entreprises, opérateurs de réseaux mobiles, intégrateurs de systèmes et prestataires de services d’introduire des services sur le marché à un coût très inférieur à celui d'un développement traditionnel en interne», explique alors Gemalto, citant alors le suivi d'actifs, la télématique ou la surveillance et l'entretien d'équipements comme application type de M2M.
Pour Gemalto, cette acquisition est en ligne avec sa stratégie initiée en juin 2010 avec le rachat de Cinterion, pour quelque 199 M$. A l’époque, Olivier Piou, Pdg de Gemalto, nous avait expliqué que ce rachat d’un cadre du marché des composants M2M avait pour but non seulement d’accélérer le positionnement du groupe sur un marché prometteur, mais également d’offrir une solution Machine-to-Machine de bout en bout. Une façon de «simplifier le marché» avait-il déclaré. "Avec MIM, nous sommes à la fin des processus de production," avait alors commenté le patron de Gemalto. Le rachat de SensorLogic pousse la logique un peu plus loin en proposant aux entreprises d’intervenir sur les phases de développement et de déploiement d’applications. D’ailleurs, dans communiqué, Norbert Muhrer, Directeur Général de Cinterion parle de mettre fin «à la complexité des déploiements d’applications M2M».
Et justement. Gemalto espère bien accélérer sa croissance sur ce marché du M2M. Un marché en mutation qui, après avoir connu des prix élevés côté composants, doit désormais favoriser l’émergence de services et d’applications. Infonetics Research prévoit ainsi qu’en 2014, le marché comptera quelque 428 millions de connexions à des applications M2M. Il est donc temps de créer des outils de développements et de déploiement pour stimuler l’éco-système.
C’est ainsi dans cet esprit que Sierra Wireless, l’un des concurrents directs de Gemalto sur le terrain du M2M - on se rappelle de la manière dont Sierra Wireless avait soufflé WaveCom à Gemalto - a initié le projet Koneki à la fondation Eclipse. Avec pour objectif de livrer un environnement de développement censé réduire la barrière d’entrée au développement de solutions M2M et ouvrir le secteur à des développeurs extérieurs au monde de l’embarqué. Depuis, la fondation Open Source a constitué un groupe de travail autour de projet. Gemalto, lui, a préféré choisir la dimension Cloud, encore plus abordable, de SensorLogic.