Avec PublicCloud, OVH mise sur la simplicité du Iaas
Après MiniCloud et DevCloud, OVH lance sa première véritable offre de cloud public, PublicCloud. Au menu, les ingrédients qui font le succès d’OVH : une simplicité d’utilisation et de facturation.
Pour ses premiers pas officiels dans le cloud public, OVH choisit la simplicité. Lancée la semaine dernière, l’offre s’appelle tout simplement PublicCloud. Pour l’instant, celle-ci ne comprend qu’une partie baptisée Instances. Une partie Stockage et une autre CDN (Content distributed network) s’y ajouteront prochainement. Ces instances sont tous simplement des machines virtuelles configurables. Les clients peuvent en créer autant qu’ils veulent sans limite et les éteindre à volonté, pour les redémarrer ensuite. Il n’y a pas d’abonnement à souscrire, ni à se préoccuper des informations concernant le trafic ou le nombre d’entrées/sorties. Le développeur choisit le type de machine virtuelle qui lui convient et en paye l’usage à l’heure. Le tarif commence à partir de 0,01 € TTC de l’heure pour une machine avec 600 Mo de RAM, un CPU à 0,8 GHZ et un disque dur local (non persistant) de 50 Go. Si pour certaines machines, le développeur souhaite conserver les données d’une instance à l’autre (pour éviter de réinstaller certaines applications par exemple), le stockage persistant des données est disponible en option, à valider lors de la création de l’instance. Il faudra alors ajouter 0,00006 € par giga-octet de stockage et par heure. Enfin, seules les instances actives sont facturées. Les instances éteintes, même liées à une offre de stockage permanente, ne sont pas facturées.
Une offre centralisée à Roubaix
Pour Pierre Ourdouillé, ingénieur système chez OVH, cette offre s’adresse à tous les développeurs quelle que soit la taille de leur structure : « nous visons ceux dont les besoins peuvent varier dans le temps et ne correspondent pas en terme de facturation à ce que propose notre concurrence. » Il cite d’ailleurs plus précisément Amazon Web Services et ses nombreuses lignes de facturation (nombre d’entrées/sorties, de requêtes, quantité de données échangées, etc.) qui rendent la tenue d’un budget cloud compliquée. Lancée en début de semaine dernière, l’offre PublicCloud a déjà séduit plusieurs centaines de clients d’OVH. « Entre 500 et 800 », estime Pierre Ourdouillé.
Si l'on ajoute à sa facturation simplifiée, le fait que l’ensemble des données restent stockées dans les data centers de la société à Roubaix, cette offre peut constituer un renouveau du Cloud public franco-français, à l’heure où Andromède prend l'eau.