HP pessimiste sur 2013
Meg Whitman, la CEO d'HP, promet de restaurer la santé financière d'HP d'ici à 2015.[/caption] Rien ne vas plus pour HP. Le groupe californien, par la voix de sa Pdg Meg Withman, a annoncé hier s’attendre pour 2013 à «une nouvelle année difficile pour HP», une annonce qui a fait chuter le cours du titre à un niveau historiquement bas.
Meg Whitman, la CEO d'HP
Rien ne vas plus pour HP. Le groupe californien, par la voix de sa Pdg Meg Withman, a annoncé hier s’attendre pour 2013 à «une nouvelle année difficile pour HP», une annonce qui a fait chuter le cours du titre à un niveau historiquement bas. HP a notamment confirmé anticiper un recul de son chiffre d’affaires pour son exercice 2012 - 2013 sur l’ensemble de ses activités à l’exception des logiciels. Pire, le groupe ne prévoit désormais plus de redresser la barre avant 2014, pour un retour à la normale vers 2015. HP a annoncé en mai dernier un vaste programme de licenciements portant sur près de 27 000 suppressions d’emplois dans le monde, avant de revoir son plan à la hausse en septembre.
Meg Whitman a confirmé que 26 000 personnes devraient avoir quitté le groupe d’ici la fin de l’exercice. Le climat économique morose en Europe ainsi que la valse des dirigeants au sein du groupe (Meg Whitman parle «de grosses erreurs stratégiques» et pointe notamment du doigt le manque d'investissement R&D à l'époque de la gestion de Mark Hurd) sont notamment évoqués pour justifier les difficultés d'HP (difficultés toutes relatives, la firme conservant un cash flow très positif). Pour la firme le point le plus inquiétant est sans doute la mauvaise santé des activités services, qui devraient reculer de 11 % à 13% sur l’exercice 2013, avec une marge opérationnelle comprise entre 0 % et 3%. L'acquisition d'EDS n'a visiblement pas eu les effets escomptés et son échec explique en grande partie les provisions énormes passées par HP lors de la présentation de ses derniers résultats trimestriels.
Un autre iceberg se dresse encore potentiellement sur la route comptable d'HP, Autonomy. Cet éditeur d'origine anglaise racheté pour plus de 10 Milliards de dollars l'an passé, n'a à ce jour pas tenu ses promesses et aurait même vu ses ventes reculer. Si la tendance ne change pas, HP pourrait encore une fois avoir à passer une forte provision pour amortissement des écarts d'acquisition, cette fois-ci en lien avec le rachat d'Autonomy. Un jeu d'écriture qui aurait de quoi plomber une nouvelle fois le résultat comptable.