Le centre Pompidou adopte NFC pour séduire les ados

Pour attirer les 13-16 ans vers ses expositions, le centre culturel Georges Pompidou équipera sa prochaine galerie, l’Espace Ado, de puces sans contact avec lesquelles les visiteurs pourront interagir, puis rediffuser le contenu hors de l’enceinte du centre, vers les réseaux sociaux, comme Facebook ou Twitter.

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NFC comme relais vers les ados. A partir d’octobre 2010, le centre Georges Pompidou, haut lieu de la culture contemporaine à Paris, a prévu d’équiper son prochain Espace Ado d’un environnement interactif reposant sur la technologie NFC. L’idée est simple : proposer une technologie suffisamment attrayante pour séduire un public d’adolescents (13-16 ans) - généralement early-adopters en termes de nouvelles technologies (Digital Natives) -  peu enclins à fréquenter les musées.
Un déploiement original pour NFC (Near Field Communications) qui, en tant que technologie phare du sans-contact, reste encore aujourd’hui cantonné à des usages commerciaux, comme le couponing ou  les campagnes de fidélisation. Pour mémoire, NFC est une norme de transmission de données sur de courtes distances entre une étiquette et un lecteur.

Le projet expérimental Smart-Muse, issu d’un appel à projet du ministère de l’Economie, consiste alors à fournir au jeune public, à l’entrée de l’exposition, un téléphone portable (fourni par Sagem) qui embarque une puce NFC dite passive ainsi qu’une antenne fournies par InsideContactless, afin qu’il puisse interagir avec les oeuvres exposées dans la future galerie (l’espace Ado) dont l’ouverture est programmée pour octobre 2010. L’exposition “Expo Macadam”, une exploration de la rue comme lieu d’expression, selon le centre, lancera officiellement le projet.

Le projet s’inscrit sur trois axes, explique Mauricio Estrada Muñoz, chef du projet au centre Pompidou. “La médiation où il s’agit de proposer de l’information supplémentaire, la communication, grâce notamment à une publication du contenu téléchargé vers les réseaux sociaux, et l’ interaction, pour permettre à l’adolescent d’interagir avec l’artiste et l’oeuvre”.

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Concrètement, en positionnant le téléphone portable prêté à l’entrée de l’exposition, devant un tag NFC placé sur une oeuvre, l’utilisateur pourra téléchargé du contenu associé et complémentaire (comme une vidéo, par exemple) depuis des serveurs dédiés et le visualiser sur le téléphone. C’est la jeune société française Connecthings qui fournit les applicatifs. L’ado aura ensuite la possibilité de publier le contenu téléchargé vers les réseaux sociaux auxquels il est inscrit, comme Facebook ou encore Twitter.

C’est du moins ce qu’entend faire Mauricio Estrada Muñoz, qui explique que le cahier des charges est encore à l’étude en ce qui concerne la partie sur les réseaux sociaux. Mais cela s’inscrit bien dans la stratégie du centre culturel qui compte s’appuyer sur les Facebook ou MySpace pour distiller du contenu de ses expositions à l’extérieur, vers les communautés d’utilisateurs. Pour enfin créer le précieux buzz qui fera office de relais d’information. Cette “passerelle”, explique-t-il pourrait être portée à l’ensemble du centre.

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