L’état du monde IT : les frameworks, catalyseurs des langages dynamiques dans les entreprises
Poussé par le Cloud Computing et ses serveurs d’applications, les frameworks de développement ont connu en 2009 un fort élan. Et ce sont les langages dynamiques du Web, comme PHP et Ruby, qui en ont le plus bénéficié notamment grâce à l’attirance des entreprises pour les cadres applicatifs.
Structurer pour attaquer les SI. C’est une des missions que doivent remplir les frameworks de développement Web qui, en 2009, ont pris un fort embonpoint. Poussés notamment par la montée en puissance des langages dynamiques, parfois jeunes, et bien sûr, par un contexte très propice aux technologies Web, comme les applications hébergées (Saas - Software-as-a-service) ou encore le Cloud Computing.
Pour rappel, un framework renferme un cadre applicatif qui propose une série de bibliothèques, d’API, et de modules scellés dans un environnement cohérent et structuré. Le développeur vient y chercher également des widgets ou bouts de code qui définissent souvent des fonctions de façon pré-configurée. Sur le papier, en gros, il est considéré comme un accélérateur de développement. Promulgué par le langage Java, dont la communauté a très tôt compris l’intérêt de proposer des cadres fonctionnels, le framework a gagné la plupart des autres langages.
L’emblème de ce phénomène, qui aura créé le plus de buzz outre-Atlantique, reste indubitablement Ruby On Rails. Le framework exploite le jeune langage Ruby, qui n’a cessé de rallier à sa cause nombre de développeurs durant l’année selon le Gartner et le cabinet d’études Evans Data. Ce dernier prétend même que les pays dits émergents, comme l’Inde ou les pays de l’Est - des centres de l’offshore -, auraient succombé plus que la moyenne au charme du langage en raison de ses capacités de développement accéléré. La raison : son framework Ruby On Rails qui, si on écoute la communauté, devient indissociable du paysage Web 2.0.
Python, PHP, Javascript : tous concernés
Mais il n’est pas le seul à surfer sur la vague du framework. Tous les langages qui motorisent le Web ont un peu plus plongé dans le phénomène en 2009. Parfois poussés par des acteurs du Cloud Computing, comme Google qui a donné un coup d’éclairage sur Django (framework Python) pour soutenir son serveur d’application hébergé App Engine. Ou PHP qui, outre le célèbre Zend Framework, a connu l’arrivée de Symfony qui vient tenir la dragée haute à la “PHP Company”. Comment ne pas citer également les cadres applicatifs Javascript qui ne cessent de se multiplier (trop vite ?) pour faciliter un peu plus la réalisation des interfaces utilisateurs du Web 2.0.
Même son de cloche pour le langage Java, dont un des plus célèbres frameworks, Spring, est parti en 2009 avec son éditeur, SpringSource, chez le n° 1 de la virtualisation VMware, pour probablement servir de support à un vaste projet d’infrastructure applicative de Cloud Computing.
Bref, c’est bien la “wébisation” des applications et des infrastructures qui aura consacré la notion de framework pour la rendre quasi-indissociable d’un modèle de développement. De leur côté, les entreprises, dont les front-end reposent de plus en plus sur les langages dynamiques - considèrent les frameworks comme un moyen de structurer les développements en offrant non seulement un socle de base, mais également la pérénnité et la sécurité. Ce que finalement, un langage seul n’offre pas.
Tout sur les frameworks en une douzaine d’articles sur LeMagIT :
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