VMware pourrait racheter le serveur de mail Zimbra à Yahoo
Selon le Wall Street Journal, VMware - la filiale d'EMC - s'apprêterait à mettre la main sur Zimbra. Une façon pour l'éditeur spécialisé dans la virtualisation de renforcer sa pile applicative, déjà enrichie par le rachat de SpringSource, avec un serveur de messagerie largement Open Source. Aujourd'hui propriété de Yahoo, Zimbra a été placé par la nouvelle direction du portail dans la liste des actifs non stratégiques.
Selon le site sur les technologies numériques du Wall Street Journal (AllThingsDigital), VMware serait sur le point d'acquérir la messagerie libre Zimbra, actuellement propriété de Yahoo. Zimbra est le plus utilisé de tous les systèmes de messagerie et de collaboration libre et il fait figure de solide alternative aux offres de Microsoft, Lotus ou Novell. Le logiciel est notamment connu pour son interface web 2.0, disponible à la fois en mode webmail et en mode client riche (via le client Zimbra pour Windows, Linux et Mac OS X). Depuis 2007, Zimbra est la propriété de Yahoo qui l'a racheté pour 350 M$ et en a fait l'interface par défaut de son webmail. Mais, depuis l'arrivée de Carol Bartz à la tête de Yahoo, Zimbra fait partie de la liste des actifs considérés comme non stratégiques par le portail.
Largement Open Source, le logiciel s'appuie sur une couche de serveur d'applications Java (Apache Tomcat) et sur de nombreux composants libres tels que l'agent de transfert de messages Postfix, l'antivirus ClamAV, le moteur antispam SpamAssassin, l'annuaire OpenLDAP, la base de données MySQL et le moteur de recherche Apache Lucene. Zimbra propose une version communautaire et gratuite de son serveur de messagerie ainsi qu'une version commerciale dotée de fonctions additionnelles (notamment en matière de mobilité, d'archivage...).
Plus d'un million de boîtes en Europe
En France, le logiciel a fait une percée chez certaines grandes entreprises, dans le monde de l'éducation mais aussi dans celui des collectivités et administrations avec des clients comme la Ville de Dieppe, la Sonacotra, le groupe Latecoère ou le Conseil Régional d'Aquitaine. En Europe l'éditeur revendique plus d'un million de boîtes aux lettres payantes, un chiffre auquel il faut ajouté les BAL gérées par les versions communautaires ou par les FAI tels que Free, qui utilise le webmail de Zimbra en frontal de ses services de messagerie.
Selon les sources citées par le Wall Street Journal, Zimbra intéresserait VMware car le logiciel lui permettrait de continuer à enrichir sa pile applicative (déjà récement complétée par une couche de middleware Java avec l'acquisition de SpringSource). Une stratégie qui rappelle étrangement celle de Microsoft côté serveur. La présence à la tête de l'éditeur de multiples ex-dirigeants de Microsoft n'y est sans doute pas étrangère.
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