Informatica traverse 2009 sans trembler et accélère dans le MDM
Nouvelle emplette pour le spécialiste de l'intégration de données, qui ajoute à sa plate-forme d'intégration une solution de gestion des données de référence (MDM). Conforté par une année 2009 florissante, Informatica croque Siperian, un éditeur californien dont il était déjà partenaire.
Mise à jour à 11h30
Un pas de plus dans la stratégie d'Informatica, consistant à se muer d'un acteur de niche centré sur l'extraction de données (ETL) en un éditeur de plate-forme embrassant toutes les problématiques de la gestion de données, selon les termes de Didier Guyomarc'h, directeur général France et Europe du Sud de l'éditeur. Une stratégie bâtie via des acquisitions de petites et moyennes sociétés - dernièrement Applimation (gestion du cycle de vie des données applicatives) et Agent Logic (Complex Event Processing) - que l'éditeur confirme en annonçant une nouvelle emplette, celle de Siperian. Ce spécialiste de la gestion des données de référence (ou MDM, pour Master Data Management), acquis pour 130 M$, complète l'offre maison qui, si elle flirtait avec le sujet, ne disposait pas encore de la brique centrale. "On avait déjà réalisé les deux-tiers du chemin. Ne nous manquait que le réceptacle. Grâce à Siperian, nous allons devenir un acteur global dans ce domaine", note Didier Guyomarc'h. Autrement dit, un concurrent direct pour IBM, Oracle ou SAP.
Un partenariat avec Orchestra remis en cause
L'offre héritée de l'éditeur californien sera proposée seule, mais viendra aussi s'intégrer dans Informatica 9, la plate-forme qu'a constitué le spécialiste de l'intégration au fil de ses rachats. Avec toujours la même démarche pour l'éditeur. "Dans le domaine du MDM, les projets commencent souvent par une division métier, qui tente ensuite d'en amalgamer d'autres autour de sa solution, explique Didier Guyomarc'h. Avec Siperian, on peut démarrer de cette façon, en mode projet, avant d'étendre la solution". Selon le dirigeant, cet éditeur fondé en 2001, qui était à l'équilibre au moment du rachat, était déjà partenaire d'Informatica aux Etats-Unis. Ce qui devrait faciliter le travail de rapprochement des deux solutions.
En Europe en revanche, sur les projets de MDM, l'éditeur nouait plutôt des liens avec un autre spécialiste du domaine, Orchestra Networks. "Fondamentalement, ce partenariat n'a pas de raison de s'arrêter, explique Didier Guyomarc'h. Même s'il est évident qu'Orchestra et nous serons davantage dans une posture de concurrents sur les projets de MDM". Sur 180 clients en France - majoritairement des très grands comptes -, la filiale française de l'éditeur affirme déjà travailler sur une quinzaine de projets de gestion des données de référence, sur le chargement ou la gestion de la qualité des données.
Résultats : croissance à deux chiffres malgré la crise |
Une croissance à deux chiffres dans l'édition de logiciels en 2009. Le phénomène est - et restera - suffisamment rare pour être souligné. Sur l'année dernière, Informatica a généré un chiffre d'affaires de 500,7 M$, en progression de 10 % sur un an. Le résultat net progresse lui de 13 %, à 64 M$. Un bon crû qui doit beaucoup au quatrième trimestre, où le chiffre d'affaires a bondi de 21 %. Et les ventes de licences de 25 %. "En Europe du Sud, nous sommes légèrement au-dessus de cette moyenne annuelle, explique Didier Guyomarc'h, directeur général pour la région. La France ressort au-dessus de nos attentes, notamment en raison d'une accélération au second semestre. Le dirigeant mentionne notamment les accords signés avec les CNRS ou System U (sur la BI), avec Conforama ou Monoprix (sur la qualité de données) ou avec Aviva (consolidation de données). Sans oublier des extensions de projets avec des comptes déjà clients de l'éditeur comme La Poste, Axa ou Alcatel-Lucent (autour des environnements SAP dans ces deux derniers cas). |