Windows Phone 7 : Silverlight généralisé, applications existantes au panier
Microsoft a officiellement confirmé la semaine dernière que les applications développées pour Windows Mobile 6.5 ne fonctionneront pas sur le dernier Windows Phone 7 Series. La raison : Silverlight devient l’un des piliers du développement d’applications mobiles de l'éditeur. Redmond détaillera un peu plus l’environnement de développement la semaine prochaine lors de son événement Mix 2010.
Pour une rupture, c’est une rupture. Microsoft a finalement confirmé que les applications développées pour Windows Mobile 6 et 6.5 ne seront pas compatibles avec la dernière mouture de sa plate-forme mobile, Windows Phone 7 Series, annoncée le 16 février lors du Mobile World Congress de Barcelone.
Une information, qui, si elle ôte un doute aux développeurs - qui savent désormais comment se positionner face à l’ancien OS, un point que soulevait dans nos colonnes Ronan Le Quéré, responsable de l’offre mobilité au sein de la SSII française SQLI -, devrait révéler toute sa substantifique moëlle à l’occasion de l'événement Mix 2010 de Las Vegas, qui se tient la semaine prochaine. A l’occasion de cette conférence, Microsoft entend officiellement dévoiler l’écosystème de développement autour de Windows Phone 7 Series.
Windows Mobile 6.5 placé en mode support
“Pour nous, le coût de passer de bon à excellent passe par une rupture claire avec le passé. Pour réaliser les formidables expériences utilisateurs que nous avons pu voir lors des démos de Windows Phone 7 Series, nous avons dû créer une rupture avec le passé. Pour répondre aux attentes des développeurs en matière de plate-forme de développement, nous avons dû modifier la façon dont sont écrites les applications. Une des conséquences est que les anciennes applications pour Windows Mobile ne fonctionneront pas sur Windows Phone 7 Series”, affirme Charlie Kindel, développeur chez Microsoft sur son blog, tout en confirmant dans la foulée que le support de Windows Mobile 6.5, ainsi que la collaboration avec les partenaires autour de cet OS, se poursuivront. Redmond ne tire donc pas un trait ; il démarre juste une nouvelle génération d’OS mobile jusqu’à ce que le précédent - Windows Mobile 6.5 - arrive en fin de vie. Rappelons que Windows Mobile 6.5 terminera son existence sous le nom de Windows Mobile Classic (à partir de la sortie de Windows Phone 7 Series) et qu’il sera accompagné d’une version Windows Phone 6 Starter Edition, que l’éditeur destine aux marchés dits émergents.
Silverlight, le plus court chemin vers Windows Phone 7
Cette rupture, explique Charlie Kindel, est notamment dûe à l’adoption par Microsoft des dernières technologies maisons qui serviront de socle pour développer les applications de sa dernière plate-forme. Si les développeurs traditionnels de la marque pourront bien évidemment s’appuyer sur l’environnement .Net, Redmond a ouvert sa plate-forme à Silverlight, son moteur de RIA (Rich Internet Application) et à XNA, le framework de la marque notamment utilisé pour les développements pour la Xbox 360 (la console de jeu du groupe) et le Zune (le lecteur multimedia inconnu en Europe), sur lequel d’ailleurs le Windows Phone 7 Series repose en partie. Deux éléments non supportés dans les versions de Windows Mobile. Deux éléments sur lesquels Microsoft mise pour améliorer le nombre d’applications disponibles sur sa place de marché, Windows Market Place.
Si Microsoft réserve l’essentiel des annonces concernant les outils de développements au MIX 2010, on peut espérer que l’éditeur, s’il ne propose pas de kit de migration de Windows Mobile 6.5 à 7, ajoute le support de XNA 4.0 à Visual Studio 2010, notamment, et renforce les capacités de sa suite Expression Blend, qui permet notamment de manipuler des fichiers XAML - qui définissent les interfaces pour Silverlight.
Enfin, on comprend mieux pourquoi Microsoft a souhaité accélérer les développements de Silverlight, enchaînant à un train d’enfer versions de test et versions finales. Entre la sortie de la version 3 et l’annonce de la bêta 1 de la version 4, Redmond n’a laissé passer que 5 mois. Silverlight, qui propose des possibilités d’expérience utilisateur très poussées, devient petit à petit le moteur des interfaces de Redmond. Cet environnement, certainement plus simple à aborder que .Net, pourrait séduire de nouveaux développeurs. Attirés par les possibilités du dernier Windows Phone 7 Series. Histoire de faire gonfler la communauté de développeurs mobiles sur Windows et éviter de les voir succomber définitivement aux sirènes de l’iPhone ou d’Android, l'OS de Google.