Navigateurs et effet "Ballot Screen" : IE sous les 50 % de parts de marché en France
Presque un moins après la mise en place du Ballot Screen - cet écran de choix du navigateur par défaut dans Windows -, les parts de marché d’Internet Explorer au niveau européen sont restées stables, mais connaissent une véritable déconfiture dans certains pays. Notamment en France où le navigateur de Redmond passe sous la barre des 50 %.
Internet Explorer souffre du Ballot Screen, cet écran de choix du navigateur par défaut dans Windows imposé à Microsoft par la Commission Européenn. Si les parts de marché du navigateur de Redmond sont restées stables en Europe depuis l’activation de cet écran le 1er mars, elles ont franchement dégringolé en France. C’est ce qu’on peut retenir des derniers chiffres de StatCounter, un organisme irlandais qui mesure les parts de marché des navigateurs dans le monde.
Dans l’Hexagone, les parts de marché d’IE (toutes versions confondues) ont fondu comme neige au soleil entre février et mars 2010. En un mois, le navigateur de Redmond a enregistré une perte de 2,48 points et passe sous la barre fatidique des 50 % de parts de marché. Si le navigateur avait déjà entamé une lente érosion depuis des mois, le Ballot Screen aura contribué à accélérer cette décroissance, du moins dans l’Hexagone.
IE : une option parmi douze pour les utilisateurs européens
Le Ballot Screen constitue la réponse de Microsoft à la Commission Européenne qui, à la suite d’une plainte d’Opera Software - éditeur du navigateur éponyme -, reprochait à Microsoft d’avoir créé des liens trop étroits entre l’OS Windows et Internet Explorer. Des liens jugés anti-concurrentiels par Bruxelles. Redmond a alors imaginé un mécanisme qui permet à l’utilisateur européen de Windows de choisir son navigateur par défaut parmi un panel de 12 applications (dont IE), présentées de façon aléatoire. Ce système est devenu actif le 1 mars 2010.
Depuis, Internet Explorer cède un peu plus de terrain. Et en France, c’est Firefox qui en profite le plus. Le navigateur de Mozilla gagne 1,21 point en mars. Suivent Chrome avec un gain de 0,83 point, Safari, le navigateur d’Apple avec + 0,35 point et Opera avec une progression minime (0,1 point).
Des chiffres toutefois à nuancer. Car si la dégringolade d’IE est nette en France, les chiffres pour l’Europe entière montrent une position relativement stable du navigateur. En mars 2010, IE ne fléchissait que de 0,01 point, à 45,49 % de parts de marché. Autre différence notable : Firefox, qui progresse encore en France, enregistre un perte de 0,78 point au niveau européen. Du coup, c'est Chrome qui en profite. Le navigateur de Google enregistre une croissance de 0,69 point en mars. Les parts de Safari, quant à elles, n’augmentent que de 0,07 point et celles d’Opera de 0,09 point en un mois. Le navigateur norvégien avait été le premier à immortaliser par voie de communiqué les bénéfices qu’il tirait du Ballot Screen, en affirmant que les taux de téléchargement de son navigateur avait été multipliés par 3, quatre jours après l'activation du Ballot Screen.
Depuis, Microsoft a présenté IE 9, lors du MIX 2010, la conférence qu’il réserve aux développeurs et aux designers Web. Le successeur de la version actuelle du navigateur doit permettre à Redmond de combler son retard technologique, notamment en matière de respect de standards et de performance. Et l'aider à redresser la barre dans l'Hexagone ?