Palm place officiellement webOS entre les mains de SFR en France

Palm fait son grand retour commercial en France en libérant ses Pré et Pixi dans leur version Plus chez SFR. Marquant ainsi l’arrivée de webOS sur un marché hexagonal des OS mobiles où l’iPhone chez les particuliers et le Blackberry chez les entreprises trustent le segment. Tentant de jouer des coudes, le groupe dépend aujourd’hui fortement des capacités de vente des opérateurs mobiles français.

C’est en pleine tourmente mondiale, tandis que résonnent des rumeurs de rachat par le Chinois Lenovo, où se murmure le départ imminent de son PDG Jon Rubinstein, que débarque officiellement sur le marché français de la mobilité, Palm webOS, l’OS qui motorise les Palm Pré et Pixi, les deux terminaux aujourd’hui commercialisés sur la boutique en ligne de SFR. Avant de rejoindre le 11 mai les étals des boutiques de l’opérateur, pour l’heure exclusif, et de marquer ainsi officiellement le retour de Palm dans l’Hexagone.

Plus d’un an après son annonce au CES de Las Vegas en 2009 et le début de la commercialisation des premiers terminaux aux Etats-Unis en juillet dernier, webOS a franchi l’Atlantique pour s’installer en Europe. Irlande, Espagne, Angleterre, Allemagne en novembre 2009 : il atterrit aujourd'hui en France (dans sa version 1.4) pour la première fois embarqué au sein des appareils Pré et Pixi, dans leur version Plus. Juste avant l’Allemagne où leur lancement est prévu demain. Une première européenne donc qui place la France et son marché au coeur de l’éco-système de la marque, du moins sur le Vieux continent.

L’entrée de gamme pour rivaliser avec l’iPhone

Et la tâche n’est pas vraiment aisée. Car c’est bien sur un marché français très largement trusté par l’iPhone que WebOS devra s’installer. Selon l’observatoire statistique irlandais StatCounter, le terminal d’Apple occupe presque 70 % du marché hexagonal des OS mobiles en cette fin avril. Loin (très loin) devant Symbian avec 11,57 % de parts de marché et Android avec 5,52%. Pour s’y frayer un chemin, la firme de Sunnyvale compte bien positionner un de ses terminaux sur le segment d’entrée de gamme, histoire de rivaliser avec les tarifs de l’iPhone. Ainsi, le Pixi n’est vendu qu'à 29 euros, 4 fois moins cher que le Pré commercialisé à 129 euros (79 euros avec l’offre de lancement), et qui, pour le coup, joue dans la même catégorie que le terminal d’Apple.

Un destin entre les mains des opérateurs

Sur le marché entreprise, où Blackberry domine, suivi par Windows Mobile, Nokia et iPhone, les terminaux webOS ont la capacité, de part ses possibilités native de synchronisation ActiveSync (avec Microsoft Exchange notamment), de se faire référencer rapidement par les grands comptes, souligne Benoît Lemaire, Pdg d’Ibelem, société spécialisée dans le développement d’applications mobiles professionnelles.

En revanche, là où le bât blesse selon lui c’est que "Palm ne véhicule pas la même aura que l’iPhone ou le BackBerry". L’entrée des terminaux webOS dans les entreprises, est "essentiellement portées par les opérateurs et la puissance commerciale de leurs forces de vente".

Un son de cloche quasi-identique chez les particuliers qui au rythme de la consumérisation des solutions d’entreprises, jouent un rôle dans l’adoption des terminaux en entreprises. Ce manque de notoriété risque donc de jouer en sa défaveur alors que "les DSI cherchent de plus en plus à proposer à leurs employés des terminaux sexy", souligne Benoît Lemaire. WebOS propose pourtant toute une kyrielle de fonctions ergonomiques innovantes côté interface, comme la navigation tactile ainsi qu’une système de fenêtrage interchangeable baptisé "cards".

Enfin côté sécurité, "webOs est en ligne avec l’iPhone 3G", explique Benoît Lemaire, tout en admettant qu’il ne propose pas le chiffrement, comme le propose le terminal 3GS. "Il applique les grandes politiques d’Exchange, ajoute-t-il, et permet notamment l’effacement à distance". En ligne avec les smartphones actuels.


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