InstallFree mise sur le passage à Windows 7 pour s’étendre
InstallFree, c’est un éditeur américain relativement peu connu dans l’hexagone. Il propose une solution de virtualisation d’applications exclusivement dédiée à l’univers Windows. Une faiblesse, diraient certains, un atout selon Alon Yaffe, directeur marketing de l’éditeur qui mise largement sur la migration vers Windows 7 et la question de la compatibilité applicative pour faire exploser son activité vieille de seulement 3 ans et demi. Mais InstallFree doit encore dépasser quelques limites techniques pour étendre son marché.
Ed Maguire, aujourd’hui directeur Software US Equity Research, CLSA, nous l’avait fait remarquer il y a quelques mois. InstallFree est désormais distribué en France, par PepsIT, l’occasion de découvrir un peu plus avant cet éditeur - vieux de 3 ans et demi - d’une solution alternative de virtualisation d’applications. Mais pour quels usages ? Alon Yaffe, directeur marketing d’InstallFree, positionne clairement son offre dans un contexte de migration des postes de travail vers Windows 7 : « avec les applications historiques, il peut y avoir des problèmes de dépendance vis-à-vis de composants système, ou encore des nouveaux dispositifs de sécurité, des conflits liés à Internet Explorer... Ce seul navigateur est à l’origine de nombreux échecs de migration vers Windows 7. Nous proposons une solution de compatibilité et de portabilité des applications historiques. »
Une solution d’encapsulation
Techniquement, l’offre d’InstallFree s’appuie principalement sur une solution d’encapsulation des applications historiques avec les composants logiciels dont elles ont besoin pour s’exécuter de manière transparente. Des applications Windows pour des environnements Windows. Ces derniers pouvant être plus récents que ceux pour lesquels ont été initialement conçues les applications historiques concernées. Ce concept n’est pas sans rappeler un Wine Bottler, conçu pour permettre aux applications Windows de fonctionner sous Mac OS X, un outil dérivé du projet Wine initialement né dans le monde Linux. Mais la comparaison s’arrête là.
En particulier, InstallFree propose une console d’administration qui permet de gérer spécifiquement les paquets applicatifs «adaptés», utilisateur par utilisateur, en liaison avec l’annuaire de l’entreprise. A charge pour l’administrateur de les préparer sur un poste de travail Windows XP, suivant une procédure d’installation virtuelle - ne serait-ce que pour permettre l’exécution des scripts associés à l’installateur de l’application; « la simple analyse du MSI d’installation ne suffit pas », assure Alon Yaffe. Les paquets sont ensuite poussés sur les postes de travail des utilisateurs via un agent logiciel local. Des paquets poussés qui peuvent se télécharger intégralement sur le poste de travail ou s'exécuter sur un mode streamé. Les applicatifs ainsi adaptés peuvent en outre profiter pleinement des ressources matérielles locales, jusqu’à l’accélération graphique DirectX ou OpenGL. Les données spécifiques à l’utilisateur sont gérées dans un fichier - stocké localement ou sur le réseau, selon la configuration du paquet applicatif - et sont injectées au sein du paquet applicatif au moment du démarrage de son exécution. Une logique de Just In Time qui rappelle la gestion des données personnelles d’un Powerfuse de RES Software. Les règles de sécurité Windows s’appliquant.
Des limites inhérentes à certains applicatifs
Mais la solution n’est pas parfaite pour autant. Par exemple, si une application doit pouvoir accéder à une base de données, la configuration ODBC adaptée doit avoir définie sur l’environnement XP de provisioning des applications héritées préalablement à la création du package applicatif. En revanche, la gestion des droits d’accès aux partages réseau est laissée au système d’exploitation de l’environnement d’exécution. Mais, pour autant, la gestion de certains périphériques peut éventuellement s’avérer contraignante. Ce que reconnaît volontiers Alon Yaffe.
Mais le questionnement ne s’arrête pas là : quid, en particulier, des éventuels problèmes de licence avec Microsoft ? « Nous n’avons pas de soucis pour le moment, » se contente d’indiquer Alon Yaffe, sans plus développer ce sujet, sinon « qu’il est possible d’injecter un numéro de licence Windows XP spécifique dans le paquet applicatif. » Quoiqu’il en soit, InstallFree entend bien profiter de l’opportunité présentée par la migration vers Windows 7 pour développer son marché. Et de proposer sa solution à partir de 45 euros environ par poste (de 50 à 500 licences), plus 7 euros de maintenance par poste et par an. Dès juillet, InstallFree entend se montrer agressif avec une offre spécifique intégrant cinq applications classiques pré-packagées. Le détail de l’offre sera communiqué ultérieurement.