Les cabinets d'étude confirment la hausse des tarifs IT en France
+ 8 % sur le prix moyen d'un serveur depuis le début de l'année, selon le cabinet Context. Avec la nouvelle flambée du dollar au mois de mai et celle des salaires en Chine, l'inflation des prix IT devrait atteindre 20 % à la rentrée.
Context, qui compile les ventes des quatre principaux grossistes français, constate une hausse de 8 % du prix moyen des serveurs entre janvier et juin 2010 (à 1 247 € HT prix d’achat revendeur). Même topo pour les PC portables (hors netbooks) et les PC de bureau qui enregistrent respectivement une hausse de 6 et 3 %. Le prix moyen des PC portables s’établit à 518 € HT et celui des PC de bureau à 427 € HT.
La tendance est encore plus marquée dans les circuits de distribution grand public où, selon GfK, le prix des ordinateurs de bureau a augmenté de 14 % depuis le début de l’année (à 586 euros). La hausse est toutefois moins sensible sur les PC portables qui progressent de seulement 2,6 %. Quant aux netbooks, leur prix moyen s’est stabilisé après plusieurs mois de baisse.
Chine, une usine du monde de moins en moins "low cost"
Ces hausses s’expliquent essentiellement par l’évolution défavorable de la parité euro-dollar, l’euro ayant perdu près de 20 % de sa valeur face au dollar. Et la nouvelle flambée du dollar au mois de mai dernier va entraîner une nouvelle hausse des prix d’environ 10 % à la rentrée, comme l’a confirmé Acer. Mais d’autres facteurs sont à l’œuvre qui devraient contribuer à alimenter cette inflation généralisée des prix.
D’abord, les coûts d’assemblage des produits IT, dont la production est localisée dans la quasi-totalité des cas en Chine, sont en train de flamber. Les salaires, qui avaient augmenté de 50 % depuis 2005, devraient encore cette année être bonifiés de 20 à 30 % dans de nombreuses usines, suite à l’agitation sociale de ces derniers mois, comme le rappelle le New York Times dans un article consacré à ce sujet.
Appréciation du Yuan : le second risque
Certes, les analystes ont coutume de dire que le coût de la main d’œuvre dans l’assemblage d’un iPhone par exemple ne compte que pour 7 % de son coût total, mais, en pratique, les prix de beaucoup de ses composants dépendent directement de la capacité des usines chinoises à limiter la hausse des salaires.
Parallèlement, Américains et Chinois sont tombés d’accord pour que reprenne à partir de cet été le processus d’appréciation du Yuan, la devise chinoise, par rapport au dollar. Entamé il y a cinq ans et interrompu pendant deux ans avec la crise, ce processus devrait conduire à une hausse de 3 à 5 % par an de la monnaie chinoise. Ce qui contribuera à maintenir les prix, sinon à alimenter l’inflation dans les prochains mois.
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