Réactions : Nathalie Kosciusko-Morizet bien accueillie et attendue sur des faits
Les divers représentants du monde IT en France ont accueilli avec soulagement le maintien d’un poste dédié au numérique au sein du gouvernement et avec satisfaction la personnalité qui a récupéré le maroquin : Nathalie Kosciusko-Morizet. Mais ils maintiennent la pression, questionnant notamment sa capacité à promouvoir un secteur d’avenir dans le cadre des efforts de relance liés au contexte économique difficile.
Belle unanimité autour de la nomination de Nathalie Kosciusko-Morizet au poste de Secrétaire d’Etat à la Prospective et au Développement de l'économie numérique. L’ensemble des associations représentant le secteur se réjouissent de la conservation d’un poste consacré à l’économie numérique alors même que quelques informations, il y a une dizaine de jours, laissaient présager de sa disparition dans le cadre du remaniement ministériel.
Du côté des représentants de l’industrie, et notamment du Syntec Informatique, on espère que « cette nomination marque un nouvel élan dans la mise en œuvre du Plan France Numérique 2012 ». Un plan dont la pauvreté en matière de logiciel avait été vilipendée dans ces colonnes par Jean Mounet, président du Syntec, au moment de sa présentation à l’automne. Selon l’organisation patronale « les TIC constituent un levier de croissance fondamental pour l’avenir de notre économie et doivent être mises au cœur de la politique industrielle de la France Le plan, France Numérique 2012 a marqué une première étape qui doit être transformée aujourd’hui. » Une analyse déjà exprimée par Eric Besson et dont il reste à savoir si Nathalie Kosciusko-Morizet s'en réclamera.
De son côté, l’Afdel (Association Française des Éditeurs de Logiciels), particulièrement active auprès d’Eric Besson durant les quelques mois de son ministère, s'est réjouie « de la pérennisation du secrétariat d’État à l’Économie numérique créé il y a moins d’un an ». Légèrement flatteur pour celle qui admet sans difficulté ne pas vraiment être au fait des dossiers clés du secteur, le lobby des éditeurs estime que « Nathalie Kosciusko-Morizet dispose de toutes les compétences requises par le sujet de l’économie numérique et a fait preuve, lors de ses précédentes responsabilités, de dynamisme et de volontarisme ». Reste une pointe de regret sur la politique et notamment l’absence de toute mention spécifique de l’IT dans le plan de relance proposé par le gouvernement. L’Afdel espère « qu’à l’instar de la nouvelle administration américaine progressivement mise en place, le gouvernement français place l’économie high-tech et l’innovation au cœur de son programme de relance ». Selon son président Patrick Bertrand, « il nous revient de convaincre que les logiciels, internet et les entreprises de ce secteur, peuvent jouer un rôle majeur dans la relance que le gouvernement souhaite engager. »
Du côté des associations de promotion des logiciels libres ont prend date. L’April se félicite ainsi « qu'un secrétariat d'État au numérique soit maintenu, mais déplore qu'une fois encore, le gouvernement se borne à ne voir la révolution numérique qu'au travers de l'économie qu'elle génère ». Régulièrement remontée contre la manière dont Eric Besson avait conduit sa mission, l’April demande à la nouvelle secrétaire d'État de prendre en compte les enjeux liés au logiciel libre « et d'agir en conséquence ». Et souhaite pouvoir être entendu très rapidement sur des sujets tels que « la vente liée, les brevets logiciels et les DRM qui « sont des questions majeures qu'il faut désormais régler » selon Benoît Sibaud, Président du lobby pro-libre.
De son côté, Renaissance Numérique espère que « la France saura se montrer à la hauteur de l'Allemagne (dont le plan numérique a été doté d'un budget de 15 Milliards d'euros) et des Etats-Unis avec un plan de relance de l'économie consacrant une grande importance aux investissements dans les technologies numériques ».
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