Mobilité : Microsoft reconnaît les bienfaits du développement Open Source
Microsoft cherche des développeurs NetBSD. Redmond, pour poursuivre les travaux de portage de la plate-forme mobile Danger sur l'OS Open Source, a décidé de recruter des développeurs spécialisés dans le domaine. Consacrant au passage les bienfaits du développement communautaire sur un marché de la mobilité où l'Open Source a le vent en poupe.
Et si Microsoft considérait le développement Open Source d'un nouveau regard ? Redmond serait à la recherche de développeurs expérimentés spécialisés sur l'OS Open Source NetBSD pour poursuivre les développements de Danger, plateforme mobile acquise lors du rachat de l'éditeur éponyme, en avril 2008. Pour mémoire, Danger est une plateforme mobile qui équipe notamment les appareils Sidekick (fabriqués par Motorola et Sharp), dont une des particularités est de reposer sur une architecture client /serveur, déportant ainsi les lourds traitements sur le partie serveur.
Dévoilée par un blogueur, lui-même expert de l'OS Open Source, l'annonce de recrutement, outre le fait de rassurer les utilisateurs de Danger qui, depuis un an, trépignaient d'impatience pour savoir à quelle sauce ils allaient être mangés, indique bel et bien que Microsoft compte construire les prochaines moutures de Danger au rythme de l'Open Source. Comme, finalement, les responsables de Danger l'avaient prévu, avant même la cession à Microsoft. Danger reposant à l'origine sur une licence propriétaire, la société de Palo-Alto avait prévu un portage de sa plate-forme vers NetBSD, comme l'indique ce post sur la mailing-list de l'OS Open Source.
Une licence compatible Microsoft
NetBSD est un OS de type Unix BSD qui se caractérise notamment par son haut degré de portabilité, tous processeurs et toutes plateformes. Ce qui le rend plus facilement intégrable au sein de systèmes embarqués. Un bon point lorsqu'on le destine au marché de la mobilité.
La licence BSD, qui régit également NetBSD, est une des moins contraignantes parmi les licences Open Source. Par exemple, elle n'oblige pas les développeurs à partager les fruits de leurs travaux, et peut très bien, sur ce principe, être intégrée dans du code propriétaire, tout en bénéficiant de l'élan communautaire propre à l'Open Source.
Un point qui a bien pu séduire Microsoft, d'autant que Windows Mobile, l'OS de la marque dédié au smartphone, doit désormais rivaliser avec Android, la plateforme Open Source de Google qui, en dépit d'une sortie tardive – et retardée – des premiers modèles, pourrait attirer les développeurs.
Au troisième trimestre 2008, Windows Mobile, avec 11,1% de parts de marché, occupait la 4ème place du marché des OS mobiles, selon Gartner. Derrière Mac OS X (12,9 %), Rim (15,9 %) et Symbian (49,8 %), très loin devant. Une avance confortable que Nokia, qui contrôle désormais l'intégralité du capital de Symbian, compte un peu plus assoir en ouvrant l'OS à l'Open Source.