Alliance Cisco-BMC : un premier pas avant la fusion ?
L'arrivée de Cisco sur le marché des serveurs repose largement sur l'intégration des technologies d'administration de BMC. Un volet de l'offre où réside l'essentiel de la valeur dans l'infrastructure aujourd'hui. De là à penser que ce partenariat ne soit que les prémices d'un rapprochement plus étroit, il n'y a qu'un pas.
Au-delà de l'arrivée de Cisco sur le marché des serveurs, l'annonce du géant des réseaux met en lumière un rapprochement qui pourrait annoncer une des fusions monstres dont l'IT est coutumière. Pour son offre de gestion et d'automatisation des architectures dans le datacenter, le constructeur s'est en effet appuyé sur un partenariat particulièrement structurant avec BMC, un des quatre grands de l'administration. Un volet devenu essentiel - et dont l'importance va grandissante avec la virtualisation des architectures - pour éviter de s'enfoncer dans une spirale de baisse des coûts, soulignent certains analystes américains, qui spéculent sur un rapprochement plus étroit entre l'éditeur et le constructeur. Même si, pour l'instant, Cisco se contente d'intégrer sous licence les logiciels de BMC à son offre Unified Computer System (UCS).
Monter en puissance face à HP et IBM
Cité par nos confrères d'Infoworld, Jasmine Noel, analyste principal de Ptak, Noel & Associates, explique : "Je pense qu'il n'y aura plus de vendeur de matériel seul à la fin de la récession. La valeur perçue d'offres matérielles est trop faible, ce qui dégrade les marges sur ce métier". Conclusion : le rapprochement Cisco-BMC pourrait bien se terminer en absorption.
Par ce biais, le géant des réseaux construirait une offre capable de rivaliser avec HP et IBM, tous deux présents à la fois sur le matériel et sur les logiciels d'administration. Selon les estimations, l'acquisition de l'éditeur devrait se négocier autour de 6 milliards de dollars. D'autres noms, comme Oracle et EMC, circulent également comme possibles repreneurs de l'éditeur.