Société Générale : chasse aux coûts dans les infrastructures IT
Jusqu'alors gérée entité par entité, la production informatique de la Société Générale est entrée dans une phase de mutualisation. Le plan prévoit une consolidation des datacenters et le pilotage d'une partie des infrastructures depuis la Pologne. Objectif : économiser jusqu'à 100 millions d'euros en 2010.
Le projet de réorganisation des infrastructures informatiques de la Société Générale se précise. Sur un périmètre très large couvrant les fonctions support, la banque d'investissement, la gestion d'actifs et des filiales (Crédit du Nord, Franfinance, Sogecap), la direction du groupe prévoit le regroupement des 28 centres actuels sur 4 unités. Cette réorganisation donnera naissance au département GTS (Global Technologie Service), qui regroupera quelque 900 salariés. Il s'agit d'harmoniser les méthodes au sein du groupe et d'industrialiser la gestion des infrastructures.
Interrogé sur le sujet, un délégué CFDT de la banque indique que le plan se ferait sans suppression d'effectifs et sans externalisation à un prestataire. Tout en redoutant une seconde phase de restructuration à l'intérieur de GTS, quand le programme sera étendu à l'international. Ce qui est prévu à brève échéance.
Les infras de la banque de détail pilotées depuis la Pologne
Cette réorganisation s'inscrit dans le "plan d'efficacité opérationnelle" un programme de mutualisation des moyens et de refonte des processus lancé en 2007 et confié à Séverin Cabannes, directeur général délégué de la banque. Sur un milliard d'euros d'économies en 2010, 100 millions proviendraient d'une gestion plus affinée des infrastructures informatiques, selon l'Agefi.
Hier, lors de la présentation de ses résultats annuels, Steria, l'ex-employeur de Séverin Cabannes, a annoncé la signature d'un contrat de près de 24 millions d'euros avec la Société Générale. La SSII pilotera les infrastructures de la banque de détail - qui ne figure pas dans le périmètre du plan cité plus haut - depuis son centre en Pologne, spécialisée sur cette activité. Un projet qui vient en parallèle de la création de GTS, mais dont la finalité est la même : une baisse des coûts de la production informatique.