La manifestation parisienne en images : les informaticiens font banderole commune
Comme le 29 janvier, les informaticiens ont été nombreux à battre le pavé parisien. Avec cette fois une première : une banderole commune pour les salariés de HP-EDS, IBM, Sun, Bull et Ilog, regroupés sur les marches de l'Opéra, place de la Bastille.
Grande première pour les salariés de l'informatique : après s'être surpris à mobiliser le 29 janvier dernier, les salariés de l'informatique découvrent le mouvement unitaire. Quelque 400 à 500 salariés de grands noms de l'IT - HP, EDS, IBM, Sun, Bull et Ilog - se sont donnés rendez-vous ce 19 mars sur les marches de l'Opéra Bastille, à l'appel de la plupart des syndicats. Avec pour mot d'ordre : "à nous la crise, à eux les profits, ça suffit".
Bien-sûr, les salariés de HP et EDS, deux entreprises dont la fusion est en cours, sont parmi les plus mobilisés. Hier, la direction de la filiale française du premier groupe d'informatique mondial a transmis aux représentants du personnel un projet de baisse des salaires. Selon les syndicats, 95 % des salariés s'apprêtent à refuser cette mesure décidée internationalement, comme la loi française le leur permet.
Dans le cortège de la CFDT entre République et Bastille, la F3C (Fédération Communication, Conseil, Culture) réunissait ses troupes, notamment celles issues de SSII comme Capgemini ou Accenture. Principale inquiétude pour Ivan Béraud, le secrétaire national de la F3C : "la montée graduelle des niveaux d'intercontrats dans les SSII".
Place de la République, la CGT masse ses troupes. La fédération CGT des sociétés d'études regroupe entre 150 et 200 personnes, soit une mobilisation identique à celle de la fin janvier, selon le secrétaire général qui indique ne pas avoir pu comptabiliser les troupes du second cortège. "Le recours au chômage partiel se multiplie, les salariés, peu habitués à ce type de mesure dans le secteur, sont inquiets", explique Noël Lechat.