HP déleste EDS France d'une grande partie de ses activités applicatives
Les grands contrats de TMA, l'infogérance d'infrastructure et le BPO : tels seront les trois piliers du futur EDS France, après digestion par HP. Les activités applicatives jugées non stratégiques - notamment les régies - s'apprêtent à être cédées à une structure créée ex nihilo.
Comme prévu, la direction d'EDS France a annoncé ce matin au comité d'entreprise le projet de cession d'une bonne partie de ses activités applicatives. Cette cession concerne 530 salariés, selon des chiffres fournis par des sources syndicales, sur un total de 800 personnes concernées en France par les activités applicatives.
Dans un communiqué, EDS, passé dans le giron de HP en mai dernier, explique ce choix de céder les activités concernées par sa volonté de se recentrer sur deux axes stratégiques dans l'applicatif. Primo les activités de TMA se pliant au modèle de production maison, faisant appel à des centres de services offshore. Secundo, le développement de l'offre SIRH où la filiale française de la SSII américaine a développé une expertise. Le reste de l'activité applicative, notamment les régies et les centres de Brest, Nantes, Toulouse, Lyon, Rennes, Nanterre Billettique et Nanterre Régie, passerait sous le contrôle d'une nouvelle entité, créée de toute pièce selon un délégué du personnel. Cette structure, dans le capital de laquelle figureraient des banques, des fonds d'investissement et le management, serait dirigée par d'anciens cadres de l'éditeur Prologue Software. La cession des activités, pour un euro symbolique, se ferait en l'état, autrement dit sans restructuration préalable.
Les cessions avant la fusion
Cette vente suit celle de la branche conseil (EDS Consulting France), cédée à un cabinet de conseil en management, SIA Conseil. Une fois ces cessions terminées, l'activité hexagonale de l'ex SSII américaine sera centrée sur trois piliers : la TMA, l'infogérance d'infrastructure et le BPO (Business Process Outsourcing). Ce n'est qu'à ce moment que la fusion avec les activités d'outsourcing de HP Services sera déclenchée. 600 salariés du géant californien intégreront alors EDS France, puisqu’en France – à rebours du dispositif à l’échelle mondiale – c’est dans ce sens que la fusion se déroulera, sous l’égide d’Eric Leveugle, ex-HP qui a pris les rênes d’EDS fin septembre.
Naissance du numéro 4 dans l'Hexagone
L'autre pan de services - proche des infrastructures et baptisé Technology Services - restera lui chez HP France, sous la direction de Jean-Paul Alibert. Selon ce dernier, avec le renfort d'EDS, HP est désormais le quatrième acteur des services informatiques dans l'Hexagone, derrière IBM, Capgemini et Atos-Origin. A 40 %, l'activité s'effectuera dans l'outsourcing (via EDS, an HP company, selon la dénomination officielle) et à 60 % dans l'infrastructure (maintenance, conseil et intégration, gestion des infrastructures critiques).
Après l'arrivée des 600 salariés de HP dans le giron d'EDS, la direction du groupe procédera au plan social prévu dans le cadre de la fusion. Celui-ci est censé porter sur 580 des 6 500 salariés de l'Hexagone. Mais sans qu'on sache très bien si ce chiffre intègre - ou non - les départs liés à la vente des services applicatifs.