Sondage : Microsoft risque gros avec Windows 7
Avec Windows 7, Microsoft joue beaucoup, surtout après l’échec de Vista. Mais, si l’éditeur met les petits plats dans les grands pour assurer le succès du lancement de son nouveau système d’exploitation client, le pari ne semble pas gagné d’avance.
Convaincre. Microsoft a commencé et va continuer de s’y attacher, avec Windows 7, au cours des semaines et mois à venir, d’ici la mi-octobre et la sortie officielle du successeur de Vista. Mais après l’échec de ce dernier, l’éditeur a fort à faire. Parmi les 270 lecteurs du MagIT ayant répondu à notre sondage sur le sujet, c’est Linux, à près de 38 %, qui apparaît comme le prochain système d’exploitation client de référence pour les postes de travail. Windows XP semble, pour sa part, s’accrocher, dans l’esprit de ces lecteurs, à son image de valeur sûre : 20 % des répondants prévoient de le conserver comme référence. Windows 7 ne convainc a priori qu’à 16 %, et les limites de fonctionnement de son mode de compatibilité XP ne devraient pas aider.
Mac OS X arrive loin derrière, à 8 %, s’offrant le luxe de se placer devant Vista, qui se contente d’un maigre 2 %. Reste que pour 17 % des lecteurs sondés, la virtualisation change la donne : selon eux, avec l’extension de cette technologie au poste de travail, la question de l’OS client de référence n’a finalement plus beaucoup de sens. Une menace de plus avec laquelle Microsoft devra compter.
Plus largement, le marché semble refléter cet état d’esprit. Linux vient en effet de franchir la barre symbolique des 1 % de parts de marché sur les postes clients connectés à Internet, selon NetApp [Un peu moins du double de l’iPhone, NDLR]. Windows est toujours en tête, à 87,9 %, mais Mac OS X s’approche des 10 %.
Mais, tout en cherchant à convaincre, Microsoft s’attache surtout à rassurer, quitte à risquer de conforter ses clients dans une attitude attentiste. L’éditeur proposera en effet des rustines de sécurité pour un Windows XP passé en mode « support étendu », jusqu’en avril 2014 ; il commercialisera des licences Vista… jusqu’en janvier 2011.
Face aux distributions Linux, à la virtualisation et aux doutes d'utilisateurs visiblement prêts à remettre sur la table la question de l'OS Microsoft n'a semble-t-il pas le choix et devra gérer de front une offre très hétérogène s'il veut conserver son rang de numéro un. Une approche contrainte à laquelle Redmond est peu habitué et qui aura certainement un coût économique et en "énergie" non négligeable pour l'éditeur.