Confirmation en août de la remontée du chômage chez les informaticiens
Le signal aperçu au mois de juillet était plus qu’un coup d’arrêt. En août, pour le second mois consécutif, le chômage des informaticiens est reparti à la hausse. Et la profusion d’annonces de recrutement enregistrée par l’Apec ne semble rien y faire. Le secteur est particulièrement touché et les quelques signaux positifs entraperçus depuis quelques mois ressemblent de plus en plus à des mirages.
Après un premier semestre 2010 plutôt positif où les informaticiens français avaient vu le chômage les touchant refluer peu à peu, le mois d’août confirme une reprise inquiétante de la hausse du nombre de demandeurs d’emploi dans le secteur. Avec 27 400 inscrits en catégories A sous l’étiquette Systèmes d'information et de télécommunication, le nombre d’informaticiens au chômage a cru de près de 5% en quelques semaines après avoir déjà progressé au mois de juillet. Pire, sur un an, par rapport au mois d’août 2009, la hausse pour le secteur informatique est de près de 16%. Des chiffres inquiétants. A titre de comparaison, le niveau général du chômage avait légèrement reculé en juillet et n'augmente que très légèrement (+0,6%) en août. Sur un an le taux de chômage en France a cru de 4,9%.
La situation des professionnels de l’informatique est d’autant plus paradoxale qu’elle contraste particulièrement avec les signaux plutôt positifs venus du front des petites annonces. Il y a quelques jours à peine, les chiffres d'oût de l’Apec montraient que le nombre de recrutements proposés pour le secteur informatique avait explosé à +112%. Certes ces offres de recrutements n’ont pas nécessairement trouvé preneurs dans l’immédiat et concernent l’ensemble de la population inforatique, y compris les actifs en poste. Mais la différence de tendance est particulièrement forte.
Après avoir passé la barre des 5% de la population d’informaticien en octobre 2009 le taux de chômage de la profession pourrait donc rester durablement à des niveaux élevés. La prochaine livraison des chiffres de la Dares, le service statistiques du ministère du travail, permettra sans doute de se faire une idée plus précise : soit le mois de septembre aura permis à nombre d’informaticiens sans activité de répondre aux annonces de recrutements officiellement publiée, soit ces dernières auront disparues ou n’auront pas suffit à compenser les suppressions de postes et l’arrivée sur le marché de jeunes diplômés.