Virtualisation VMware : les applications Microsoft sont les plus concernées
Selon des chiffres issus de la base installée de VMware, la virtualisation progresse rapidement pour les technologies Microsoft. Les entreprises se montrent en revanche plus réticentes dès qu'il s'agit d'applications Oracle ou SAP.
Verre à moitié plein. En écho à une récente étude de Gartner, les chiffres donnés par VMware, l'éditeur fournissant les outils de virtualisation x86 les plus employés, sur les usages dans sa base installée, montrent que si cette technologie est déjà largement exploitée, elle ne touche pas encore toutes les catégories d'applications. Ainsi, parmi les 1083 entreprises sondées par l'éditeur, un utilisateur sur deux virtualise Microsoft Exchange et 65 % de ceux qui emploient SQL Server l'ont placé dans une VM (machine virtuelle). Par contre, les usages sont beaucoup plus embryonnaires avec des applications comme SAP ou Oracle.
Attention toutefois : qu'une entreprise virtualise pour partie Exchange ne signifie pas que l'ensemble de cette chaîne applicative fonctionne dans des VM. Une entreprise peut très bien gérer le serveur assurant le routage des messages dans une machine virtualisée, tout en conservant les serveurs de boîtes mail et les bases de données - dont les besoins en entrées/sorties sont supérieurs - sur des serveurs physiques. De même, au sein d'une entreprise, toutes les instances Exchange ne sont pas forcément virtualisées. Si un client VMware sur deux virtualise au moins une instance Exchange, seul 38 % du total des instances tourne dans une VM. Pour SQL Server, cette proportion atteint 43 %. Un contre-exemple vient de SharePoint, l'outil de portail de Microsoft, que de grands utilisateurs ont manifestement décidé de virtualiser massivement. Ainsi, seules 41 % des entreprises déclarent exploiter au moins une instance SharePoint au-dessus des technologies de VMware. Mais ce sont pas moins de 53 % du total des instances du produit qui sont virtualisées.
12 % des entreprises virtualisent au moins une instance SAP
Si les technologies Microsoft tournent donc assez largement sur des VM, les proportions sont bien plus faibles pour les bases de données et le middleware d'Oracle ou pour les PGI de SAP. 34 % des entreprises clientes de VMware virtualisent au moins une base de données Oracle. Elles ne sont plus que 20 % à le faire avec le middleware du même éditeur et 12 % seulement avec les progiciels de SAP. De nouveau, ce sont les entreprises possédant le plus d'instances qui ont recours aux technologies de VMware (25 % des instances de SGBD et de middleware Oracle ainsi que 18 % des instances SAP sont ainsi virtualisées).
Selon VMware, le fait que les applicatifs Microsoft soient les plus virtualisés ne résulte pas de considérations techniques, mais plutôt de la fréquence de mise à jour des logiciels. En effet, les entreprises choisissent souvent de passer en mode virtualisé au moment des mises à jour. Or, celles-ci sont plus fréquentes en environnement Microsoft. La criticité et les exigences de ces applicatifs en termes de performances et de sécurité - sans oublier la complexité des modes de licences surtout chez Oracle - expliquent également ce décalage.
Globalement, au sein de la base installée VMware, 34 % des instances applicatives sont virtualisées. Et un client atteint un ratio moyen de 5 VM par socket.
VMware a sondé sa base installée en janvier dernier, sur uniquement six applications (Exchange, SQL Server, SharePoint, bases de données Oracle, middleware Oracle, ERP SAP). Les résultats viennent juste d'être publiés.