Une filiale de Team Partners placée en redressement judiciaire
La situation se complique pour Team Partners Group. L’une de ses filiales, Datem Group est en redressement judiciaire depuis le 5 octobre. Le mutisme du groupe, qui a suspendu la cotation de son titre fin septembre, est inquiétant.
Depuis le 5 octobre, Datem Group (qui affichait 3,9 M€ de chiffre d’affaires en 2008) a été placé en redressement judiciaire. Cette procédure collective concernerait également ses huit filiales directes, dont Team Partners CRM. En revanche les sociétés Datem Solutions, DIP, EDI, PMC, Presse Informatique et Diffusion 1, autrefois dans le périmètre du Groupe Datem mais désormais rattachées directement à Team Partners Group, ne sont pas concernées.
Du côté Team Partners, l’entité services informatiques du groupe, aucune nouvelle information n’a filtré depuis l’annonce de la suspension de son titre le 22 septembre dernier, décidée dans le but d’étudier des solutions pour faire face à ses difficultés financières. La direction de l’entreprise est depuis injoignable.
Rappelons que, fin septembre, la société, en grande détresse financière, expliquait dans un communiqué : « Bien qu’une tendance à l’amélioration dans les performances du groupe ait été constatée depuis le début du mois de juillet dernier, cela n’a pas permis d’éviter une situation de trésorerie tendue, en particulier du fait des difficultés persistantes de certaines filiales de l’ex-groupe Datem ». Le groupe avait racheté Datem en 2006, une société plus grosse que lui à cette période, après avoir déjà acquis CGBI en 2005. Des rachats qui ont sérieusement endetté la société, l'obligeant à négocier en 2009 l'étalement de ses remboursements (tant sur ses dettes bancaires que sur ses dettes fiscales et sociales).
Turnover impressionnant dans les équipes
La société accumule les exercices déficitaires depuis plusieurs années. Elle a perdu 20 M€ en 2007, 6,4 M€ en 2008 et encore 14,1 M€ en 2009. De nouvelles pertes d’autant plus dures à avaler que son pdg, Mohamed Bouighamedane, laissait encore entendre fin 2009 qu’un retour à la rentabilité était envisageable sur l’exercice. Ce dernier a été remercié au mois de juin dernier sans que la nouvelle augmentation de capital de 5 M€ promise pour le premier semestre n’ait pu se faire. La société est désormais dirigée par Denis Marsault, ex-directeur général délégué et présent dans le groupe depuis avril 2008.
Seule certitude : les départs dans le cadre de ruptures conventionnelles et les démissions s’accélèrent. Un membre des instances représentatives estime ainsi que le turnover dépasse actuellement les 40 %. Une instabilité des équipes qui concerne aussi bien le management que le reste des troupes.
Egalement sur ChannelNews :
- Cegid : redémarrage de l'activité et forte progression du SaaS
- Config : décollage sur les chapeaux de roues de l’offre Microsoft Forefront