Les directions métiers, plus réceptives aux avantages du Cloud
Une étude du cabinet d’analyses “Horses for Sources” et de la London School of Economics montrent que les directions métiers sont aujourd’hui plus sensibles aux avantages du Cloud Computing que les responsables IT. Un indice supplémentaire du fait que le nuage change la donne en matière organisationnelle.
Les DSI doivent-ils se sentir menacés par le Cloud Computing ? C’est une question que l’on peut se poser à la lecture des résultats d’une étude menée par le cabinet d’analystes “Horses for Sources” et la London School of Economics, auprès de plus 1050 consultants, éditeurs, acheteurs IT ou encore cadres exécutifs. Un panel que le cabinet d’analyse a voulu volontairement mixte (combinant responsables métiers et acteurs IT), dans le but de contraster les points de vue, comme il l’indique sur son blog.
Et justement. A la lecture des premiers résultats de cette étude, il apparait que les directions métiers, et notamment les Pdg, sont aujourd’hui plus sensibles aux avantages du Cloud que les responsables IT. Comme le souligne le cabinet, les responsables métiers sont plus nombreux à estimer que “le cloud permet d’accélérer l’implémentation d’applications métiers” (60% côté métier, 45% côté IT), que “le cloud permet d’accéder plus rapidement à des applications de qualité”, “le cloud permet de nous concentrer sur la transformation de nos besoins métiers et non pas sur l’évolution du IT” et enfin que “le cloud permet à nos équipes métiers d’accéder à des applications complexes que les équipes IT sont incapables de configurer”. Bref il apparait que les directions métiers sont aujourd’hui davantage enclines à trancher en faveur du Cloud Computing quand il est question d’achat de technologies. Preuve au moins que les messages marketing martelés par les grands fournisseurs passent auprès des utilisateurs.
Cela soulève une interrogation : le moindre enthousiasme des DSI pour le cloud provient-il d'une conscience plus aigüe des risques ou des faiblesses actuelles des offres de Cloud que celle que peuvent en avoir les directions métiers ? Ou bien les DSI freinent-ils des quatre fers l'adoption des offres de Cloud par leur entreprises pour tenter de conserver les décisions IT dans leur propre périmètre d’activité (une stratégie qui comme celle de la ligne Maginot est sans doute vouée à l'échec) ?
La réponse vient peut-être d’une autre étude menée récemment par le cabinet Chadwick Martin Bailey (CMB). CMB pointe du doigt le fait que la préoccupation première des DSI en matière de Cloud reste encore la sécurité, à 32%, Une inquiétude suivie par celle en matière de prix et de coûts (à 17%) et par les questions de fiabilité (à 7%). Reste que malgré ces doutes, le nombre de projets de migration vers le Cloud grandit à vitesse grand V. Sur quelque 250 responsables IT interrogés par CMB, 28% (contre 15% dans l’édition 2009) affirment avoir un projet en cours - sans en préciser la nature. Une progression que CMB attribue notamment à une meilleure compréhension par les entreprises du terme “Cloud Computing” et de ses avantages.