Dreamforce 2010 : Salesforce annonce un service de base de données en cloud
Avec le lancement annoncé de database.com, Salesforce entend étendre son champ d'action à la base de données. présenté comme une alternative aux bases de données traditionnelles et notamment à la "taxe" Oracle, le service devrait faire ses débuts commerciaux au premier semestre 2010.
Salesforce.com a profité de l’ouverture de sa conférence annuelle Dreamforce qui se tient ici, à San Francisco, pour annoncer le lancement prochain de database.com, son service de base de données en cloud. Database.com, attendu pour le premier semestre 2011 s’appuie en fait sur l’infrastructure de base de données multi-tenant existante de la firme (elle même assise sur le SGBD Oracle, sur une couche de file system et sur plusieurs services dont un moteur de recherche).
Database.com est présenté comme un service de base de données relationnelle en ligne avec la plupart des avantages de ce type de base de données. Le service ne dispose toutefois pas d’une interface SQL native. Les modes d’accès privilégiés de database.com sont deux API (Soap et Rest) ainsi que le langage de query SOQL (Salesforce Object Query Language), un langage dérivé de SQL qui permet de formuler des requêtes sur la base de données. SoQL est notamment accessible depuis le langage APEX (utilisé pour développer des applications sur force.com) mais aussi depuis le query explorer d’Eclipse. Salesforce a aussi annoncé que Progress Software avait développé un adaptateur JDBC pour database.com (un connecteur ODBC est aussi prévu) et qu’Informatica avait intégré ses outils d’ETL avec database.com. Il sera donc possible de transférer des schémas et des données depuis des bases existantes vers database.com.
Un modèle de données «sociales»
Lors de son intervention, Marc Benioff a mis en avant les avantages du modèle cloud pour la base de données et notamment le fait que les abonnés du service n’auront plus à se préoccuper des mises à jour de la base. Il a aussi mis en avant la présence d’un «modèle de données sociales» dans database.com qui permettra l’intégration native des applications s’appuyant sur la base de données avec les services collaboratifs de Salesforce.com dont Chatter. database.com intègre également des mécanismes de publication et de souscription permettant en fonction d’événements prédéfinis de déclencher des opérations sur la base.
L’annonce de database.com a été accueillie avec intérêt par de nombreux participants à Dreamforce, avec toutefois un gros bémol : une interrogation sur les performances et le niveau de latence de la base pour des usages hautement transactionnels depuis des applications situées hors du nuage de Salesforce. Les dirigeants de la firme n’ont pas cherché à éluder cette question. Parker Harris, le vice-président de la technologie de Salesforce a notamment expliqué lors d’une session de questions et réponses que database.com ne conviendra sans doute pas à tous les usages. Mais que le service est bien adapté aux besoins des applications web modernes. Certains responsables de la firme nous ont aussi confié en privé que certains problèmes de latence pourraient être résolus en ajoutant un étage de cache in-memory (par exemple avec des technologies comme memcached).
Lorsqu’il sera disponible, database.com sera proposé avec une version de base gratuite (pour 100 000 enregistrements et 50 000 transactions par mois). Au-delà de ces paliers, l’éditeur facturera 10 dollars par mois pour chaque palier additionnel de 100 000 enregistrements et 10 dollars par mois par tranche de 150 000 transactions.
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