Team Partners attend un hypothétique repreneur
Après s’être déclaré en cessation de paiements auprès du Tribunal de commerce de Nanterre, le groupe Team Partners se prépare à une vente par appartements. Deux administrateurs judiciaires ont pour cela été nommés. Mais l’affaire ne semble pas gagnée d’avance. En interne, c’est le niveau d’endettement qui est présenté comme «un handicap pour un nouvel investisseur ».
C’était la semaine dernière : le groupe Team Partners, s’est déclaré en cessation de paiements auprès du Tribunal de Commerce de Nanterre. Et les perspectives ne sont pas bonnes. Deux administrateurs judiciaires ont été désignés pour trouver des repreneurs. Leurs missions portent sur trois lots : la holding, Team Partners Group, et la SSII Team Partners; la SSII CGBI Team Partners ; et Datem, l’activité de GRC du groupe. Cette dernière, rachetée en 2006 par Team Partners Group, a été placée en redressement judiciaire à l’automne dernier. Mais déjà, en 2009, le groupe avait dû négocier l’étalement de ses remboursements, tant sur ses dettes bancaires que sur ses dettes fiscales et sociales.
Il faut rappeler que le groupe a accumulé les pertes : 20 M€ en 2007, puis 6,4 M€ en 2008, 14,1 M€ en 2009, et jusqu’à 28,8 M€ au premier semestre 2010 - dont 22,9 M€ de dépréciation de valeur. Au point que l’actionnaire de référence, Weinberg Capital Partners, a fait connaître en décembre son retrait définitif.
Avec la déclaration en cessation de paiements du groupe Team Partners, c’est le spectre des licenciements qui est immédiatement apparu - avec notamment l’exemple précédent de Datem. Les activités de services informatiques de Team Partners emploieraient 750 personnes, officiellement. Et en interne, ce n’est pas l’optimisme qui règne.
La direction d’une agence de la SSII a ainsi indiqué en fin de semaine dernière à ses collaborateurs que «ne pouvant assurer seule notre trésorerie à cause de dettes engendrées par le passé, la Direction a été obligée de rechercher un nouvel actionnaire». Las, c’est précisément le niveau d’endettement de l’entreprise qui constitue «un handicap pour un investisseur ». D’où la solution de la cession de paiements suivie d’un plan de cession. Néanmoins, toujours selon cette personne de la direction, «plusieurs SSII» seraient intéressées. La décision finale restant du ressort du Tribunal de Commerce. Lequel devrait rendre celle-ci le 8 février prochain.
D’ici là, en interne, la ceinture est serrée durement avec un salaire de janvier qui ne devrait être versé qu’en deux fois - «une partie par Team Partners et une partie par les AGS» - et, jusqu’à l’arrivée effective d’un repreneur, «les congés seront payés plus tard» - de l’ordre de trois semaines après.