Ares : un troisième tour pour départager les candidats à la reprise
L’audience du tribunal de commerce d’Evry qui devait désigner le repreneur définitif d’Ares a été repoussée d’une semaine. Les candidats ont deux jours pour améliorer une dernière fois leur offre.
Jusque dans la dernière ligne droite, la victoire aura été indécise. Ce lundi 7 février, devait se tenir l’audience visant à départager les différentes offres de reprise d’Ares. Selon nos informations, l’audience a été reportée au 14 février. D’ici là, les candidats auront la possibilité de déposer une nouvelle version améliorée de leur offre de reprise. Nous ne connaissons pas les raisons de ce report mais il est vraisemblable qu’une trop grande proximité entre certaines offres y ait contribué.
En effet, à l’issue du deuxième tour d’enchères clos le 2 février au soir, quatre dossiers de reprise sont ressorti dans un mouchoir de poche : ceux de GFI, Alterup, Law Informatique/ UTI Group et Damilo/Acti Groupe. Osiatis, ISA et Micropole ont également amélioré leur offre initiale mais sans la globaliser. En revanche, malgré sa motivation, Devoteam a renoncé à renchérir.
Distancé au premier tour, GFI a affiché la meilleure proposition sociale avec 401 collaborateurs repris (contre 367 initialement), coiffant au poteau Alterup qui a pourtant amélioré aussi son offre sociale en portant de 388 à 395 le nombre d’emplois sauvés. Mais, la holding de Georges Cohen reste la mieux-disante financièrement avec un prix de cession de 3 M€ (contre 2 M€ initialement), soit 4,8 M€ avec la reprise du passif social (contre 3,9 M€ pour GFI).
Law Informatique est resté compétitif avec 390 collaborateurs repris et un prix de cession de 4,7 M€ (y compris le passif social) de même que Damilo (391 collaborateurs pour 3,5 M€). Mais ce dernier n’a pas garanti de priorité de réembauche pour les collaborateurs non repris, contrairement aux autres. Quant aux offres Osiatis, UTI et Micropole, même réunies, elles ne faisaient pas le poids, avec 343 emplois sauvés et 3,3 M€ de prix de cession (principalement apporté par Osiatis dont la proposition passe de 1,3 M€ à 3 M€).
Le match devait donc vraisemblablement se jouer entre GFI, Alterup et Law Informatique. Pour sa part, le comité d’entreprise s’est prononcé vendredi 4 février dans un mail envoyé aux salariés pour l’offre d’Alterup, arguant que « l’expérience des managers et [leur] projet prenaient mieux en compte les intérêts des salariés et la pérennité de leur emploi ». A contrario, le CE exprimait sa crainte d’une intégration par GFI au motif qu’elle pourrait se faire « au détriment des salariés » dans l'hypothèse où « seuls les contrats en vigueur [l’intéresseraient] ».
Pour l’anecdote, la bataille pour le reprise aura divisé jusqu’à la direction d’Ares puisque Michel Berjamin, son PDG, a opté dès le départ pour l’option GFI, qui lui a promis au passage le poste de directeur de sa branche Appliation services, tandis que Bruno Leforestier, son directeur général délégué, milite pour le scénario Alterup, qui l’a assuré de le nommer directeur opérationnel de la nouvelle entité en cas de victoire.
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