Bercy accélère encore le passage à l’e-administration

Pas vraiment de nouveauté, mais une volonté d’accélérer. François Baroin, ministre du Budget, revient sur les objectifs ambitieux en matière d’e-administration. Et prévoit que 80 % des démarches administratives seront réalisables en ligne d’ici la fin 2011. 20 nouvelles mesures sont annoncées.

François Baroin a décidé d’insister sur la RGPP II. Lors d’une conférence de presse sur le thème de l’administration numérique, le ministre du Budget a remis sur le tapis les objectifs de modernisation de l’e-administration à la française en affirmant que l’Etat prévoyait de permettre aux usagers des services publics de réaliser 80 % de leurs démarches administratives sur Internet d'ici fin 2011. Selon lui, aujourd’hui, c’est déjà le cas pour 65 % des démarches administratives. Pour accélérer encore le mouvement, François Baroin a annoncé vingt nouvelles mesures de simplification qui viennent compléter les dispositifs existants. Une majorité d’entres elles concernent les PME et les particuliers. Du côté des entreprises, Bercy a décidé de centraliser sur un site unique un guide des déclarations sociales. Dans la même veine, l’Urssaf devrait se doter d’un calculateur permettant de simuler les allégements de charges sociales sur les bas salaires. Un autre site consacré à la création d’entreprises est également prévu, qui devrait rassembler l’ensemble des sites existants actuellement sur le sujet. La réduction du nombre de sites est d’ailleurs l’un des grands chantiers du ministre, qui a réitéré l’objectif d’une soixantaine de sites seulement pour l'ensemble de la e-administration, contre encore plusieurs centaines aujourd’hui. En 2010, 94 de ces sites (soit 17 %) ont déjà été regroupés ou fermés.

Par ailleurs, de manière plus structurante, Bercy prévoit de simplifier l’édition des bulletins de salaires afin d’en augmenter la lisibilité par les salariés. Un chantier qui entraînera une mise à jour des logiciels de paie. Ceux-ci devront être aux normes d’ici à 2013, a précisé le ministre.

Vers la e-administration 2.0, évaluée par les citoyens

Côté particuliers, un nouveau service doit faciliter les déclarations à la reprise d’emploi via une interface unique connectée à l’ensemble des services publics concernés (CAF, Pôle Emploi, etc…). L’Education nationale devrait également être dotée d’un portail de l’orientation et d’un système pour simplifier l’inscription dans les écoles primaires.

Au niveau des acquis, François Baroin a cité trois exemples d’adoption réussie de services administratifs en ligne. Ainsi l’inscription en ligne sur les listes électorales – jusqu’alors réservée à 10 millions de Français – devrait être étendue. Par ailleurs, selon le ministre, un Français sur trois ayant déménagé en 2010 a eu recours au service de déclaration de changement de domicile via le site mon-service-public.fr.

Enfin, mesure symbolique des dernières années, plus de 10 millions de personnes ont télédéclarés leurs revenus en 2010 avec des indicateurs plutôt positifs en matière de perception de la simplicité du service en ligne. Une indication aujourd’hui obtenue par sondage mais qui devrait connaître sa révolution 2.0 puisque le ministre a promis que les utilisateurs pourraient à terme évaluer les différents sites de l'administration, une fonctionnalité qui en est encore au stade expérimental.

Enfin, François Baroin estime que l’ensemble de ces déploiements doivent être mieux connus des Français et annonce avoir conclu un partenariat avec Google et Microsoft pour que les sites et pages de l’administration voient leur référencement sur les deux principaux moteurs de recherche amélioré.

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