Bruxelles, cible d’une “sérieuse” cyber-attaque
Alors que l'attaque de Bercy est encore fraiche dans les esprits, c'est au tour de la Commission européenne d'être la cible de cyber-agresseurs. Si Bruxelles cherche à minimiser l'affaire en expliquant être fréquemment sous le feu d'attaques informatique la Commission qualifie pourtant de "sérieuse" cette opération. Pour l'heure, l'institution ignore l'ampleur des dégâts.
La Commission européenne a confirmé avoir été victime d’une cyber-attaque, ce mercredi 23 mars, à la veille d’un sommet réunissant à Bruxelles les chefs d’états et de gouvernements européens, pour discuter de sujets ultra-sensibles, comme celui de l’intervention militaire en Lybie.
Qualifiée de “sérieuse” par les portes-paroles de Bruxelles interrogés par l’AFP, cette attaque visait également les services de la Haute représentante de l'UE pour les Affaires étrangères Catherine Ashton, qui partage le même système que Bruxelles.
Toujours selon l’AFP, "tout le personnel avait été averti ce matin [le 23 mars, NDLR]" que "l'accès aux e-mails depuis l'extérieur n'était plus opérationnel" et que "plusieurs pages étaient inaccessibles" sur des sites internet de la Commission.
Si l'un des porte-paroles interrogés explique qu’un virus aurait été introduit dans le SI de la Commission, Le Nouvel Obs, de son côté, souligne que les équipes de Bruxelles enquêtent toujours sur le sujet, et n’ont semble-t-il pas de détails techniques sur le modus operandi utilisé par les pirates. Le Nouvel Obs nous apprend également que la Commission ne sait pas si des données ont pu être exfiltrées dans le cadre de cette attaque.
Quoiqu’il en soit, souligne Catherine Ashton à l’AFP, Bruxelles serait fréquemment la cible d’attaques informatiques, “mais celle-ci semble d'une gravité plus importante".
Le 7 mars dernier, Bercy rapportait que la direction du Trésor du ministère des Finances avait été victime d’une cyber-attaque visant à dérober des informations confidentielles de l’Administration, portant notamment sur la présidence française du G20. Quelque 150 postes avaient alors été contaminés par un virus, entrainant au final l'intervention sur 20 000 postes par les équipes du ministère des Finances.