Impact 2011 : IBM concrétise la fusion de Lombardi à son offre BPM
A l’occasion d’Impact 2011, IBM a levé le voile sur la version 7.5 de Business Process Manager, première mise à jour de la solution BPM du groupe, à intégrer les technologies de Lombardi à Websphere Process Server. Une première étape toutefois dans la fusion : les entreprises devront encore patienter pour voir s’unifier les moteurs de BPM respectifs.
IBM a profité de sa conférence middleware Impact 2011 pour annoncer à ses partenaires que la digestion de Lombardi, le spécialiste du BPM (Business Process Management) que le groupe a racheté en décembre 2009, était effective. Résultat, la sortie de Business Process Manager v7.5, la dernière itération de la plate-forme BPM de Big Blue, qui dans cette mise à jour, combine désormais Lombardi Teamworks et Websphere Process Server (WPS), l'outil historique de Big Blue sur ce terrain.
Une digestion qui ne constitue pourtant qu’une première étape constate Pierre Haren, vice président Ilog AIM, de la division Software Group d’IBM - et ancien Pdg de la société française Ilog, spécialiste des règles métier. “Ce rapprochement entre WPS et Lombardi représente le premier niveau d’intégration. […] Et je pense que d’ici un an, l’intégration sera complètement finalisée.” Puis il ajoute : “le moteur de règles utilisé par Lombardi et WPS n’adresse que la problématique de la chorégraphie des services et de workflow. […] L’intégration de la partie exécution des services avec le BPM est parfaite dans ce nouveau produit. […] La prochaine étape est le repository et le moteur. Et cela devrait prendre encore un an. Mais l’utilisateur reste dans le même environnement, et cela reste très homogène.”
Et justement, l'unification des moteurs de BPM sera certainement le plus gros chantier, car aujourd’hui IBM en fournit deux différents, celui de Lombardi et celui de WPS. La tâche de l’unification et d’une base de code unique demeure donc difficile, notamment pour des problèmes d’interopérabilité. Mais Pierre Haren promet que cela s’effectuera au rythme des migrations des entreprises.
Pour Forrester, cela pourrait toutefois constituer un sérieux dilemme pour les utilisateurs historiques : l’absence d’une vision claire et d’une orientation quant à la fusion des deux moteurs, et l’attente - qui pourrait s’éterniser - d’ un signe de Big Blue pour enclencher les migrations. Clay Richardson, analyste au sein du très sérieux cabinet, souligne ainsi qu’IBM est confronté à son tour à ce qu’a pu vivre Oracle avec les clients de BEA. Des clients qui avaient dû patienter trois ans, avant de voir s'unir les technologies des deux entreprises.
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