SkySQL affute ses armes pour se dresser devant Oracle
En proposant un service de configuration d’architectures complexes reposant sur MySQL, SkySQL veut se distinguer d’Oracle et mise pour cela sur la carte de l’union Open Source. Haute disponibilité, réplication, Cloud Compting, les usages proposés veulent simplifier des déploiements généralement coûteux.
SkySQL veut renforcer son positionnement face à Oracle. Tout à sa stratégie de faire gonfler son portefeuille client, l’entreprise bâtie par les ex-équipes de MySQL chez Oracle a décidé que faciliter le déploiement d’architectures complexes sur MySQL pouvait faire la différence face à la firme de Larry Ellison. C’est l'un des objectifs que l’on peut retenir de l’annonce de SkySQL Reference Architecture. Une offre inaugurée à l’occasion de MySQL User Conference, qui s’est tenue du 11 au 14 avril à Santa Clara.
Structurer la feuille de route |
Pour se distinguer d’Oracle, SkySQL a décidé de faire vibrer la corde sensible : jouer la carte de la collaboration avec les entreprises. La société a alors annoncé la mise en place de comités régionaux, qui réuniront des utilisateurs de ses services afin de débattre sur les évolutions à donner aux offres, selon leurs attentes et de structurer ouvertement la feuille de route. Une forme de club d’utilisateurs à la sauce Open Source qui fera assoir à la même table, utilisateurs, prospects et communautés, commente Michael Carney, directeur des ventes Europe du Sud et Allemagne de SkySQL. Une présence en France devrait être assurée, l’Hexagone représentant le 2e marché mondial, poursuit-il. |
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SkySQL est une société de services dédiée à la base de données MySQL, créée en octobre 2010. Fondée par d'anciens membres de l'équipe MySQL chez Oracle, elle propose une gamme de services complète autour de la base de données Open Source dans le but de tenir la dragée haute à Oracle, dont l’offre de support s’est notamment distinguée par une hausse de prix qui pourrait laisser sceptiques les entreprises utilisatrices. SkySQL est associé à Monty Program, la société de Monty Widenius, un des fondateurs de MySQL, qui a quitté Oracle, après le rachat de Sun, pour élaborer sa propre alternative à MySQL, MariaDB.
La société peut se targuer d’avoir déjà séduit des grands comptes, comme Canal+ et Richemont, mais elle devait encore étoffer son panel de services pour pouvoir se différencier d'Oracle auprès des entreprises et mettre en valeur l'expertise qu’elle met en avant depuis la création de la société. Bref structurer son offre de services à valeur ajoutée (voir également encadré).
Simplifier le provisioning d'infrastructures de données
C’est dans ce contexte que s’inscrit le lancement (en bêta) de SkySQL Reference Architecture. Il s’agit grosso modo de simplifier le provisioning de technologies d’infrastructure de base de données MySQL pour des utilisations particulières. Scenarri visés : haute disponibilité et décisionnel. “Les services proposés vont de l’installation typique à la haute disponibilité", résume Michael Carney, directeur des ventes Europe du Sud et Allemagne de SkySQL. “Une première étape”, selon lui, qui débouchera assurément sur le Cloud Computing. Un segment où MySQL est souvent cité comme moteur des infrastructures.
Car “si l’installation et le déploiement en version standalone restait somme toute assez simple, constate Michael Carney. Dans le monde réel, les déploiements reposent davantage sur plusieurs serveurs". Il s’agit donc de simplifier ces types d’installations en fournissant une série de paquets selon l’usage. L’idée est ainsi de fournir des configurations adaptées, en associant notamment la base de données à des outils dont l’installation compliquait auparavant les déploiements. Pour cela, SkySQL s’est associé dans un premier temps à Calpont, Canonical, Data Differential, Linbit, Monty Program, ScaleDB, Schooner Technologies, Webyog et Zimory.
Dans la pratique, l’entreprise accède à un service en ligne gratuit (baptisé SkySQL Provisioning) en se connectant sur config.skysql.com où. Elle va pouvoir y configurer ses paquets selon 4 modèles d’usage : en version standard, standard avec réplication, haute disponibilité et enfin haute disponibilité avec réplication. Puis, via des formulaires, elle paramètre son nombre de serveurs (maître, esclave), le type d’OS, l’allocation mémoire, etc… (voir capture). Le service livre enfin un paquet pour chaque serveur, configuré avec les options précédemment entrées. Les entreprises pourront ensuite souscrire aux offres de services SkySQL Enterprise, une fois le système sorti de ses phases de tests, toutefois. “Il s’agit de reproduire ce qu’a fait Red Hat avec Linux dans le monde MySQL”, lance enfin Michael Carney.