Bull s’apprête à racheter Amesys, spécialiste des systèmes critiques
Bull a des vues sur Amesys (850 personnes env.
Bull a des vues sur Amesys (850 personnes env.), spécialiste des systèmes critiques sécurisés et propriété de Crescendo Industries. Amesys est notamment en pointe dans l'ingénierie des systèmes d'acquisition et de traitement du signal en temps réel. Bull souhaite ainsi compléter ses propres capacités dans le traitement, l'analyse et l'exploitation des informations, et doper les services d'infrastructure et d'infogérance liés à ces activités. Dans un entretien à Reuters, Didier Lamouche, le Pdg de Bull, a notamment expliqué que ce rachat conférerait au groupe une position plus solide dans les systèmes de facturation des communications pour les opérateurs téléphoniques ou de contrôle des centrales nucléaires. Le dirigeant explique également que le positionnement d'Amesys dans le recueil de l'information est complémentaire de celui de Bull, connu comme un spécialiste du traitement des données (un positionnement conforté par son évolution vers les supercalculateurs). "L'idée de relier les deux ensembles et de créer un leader des solutions de traitement informatiques de bout en bout, de la capture jusqu'au traitement et l'analyse", a expliqué Didier Lamouche à Reuters.
Selon Bull, « le chiffre d'affaires du groupe Amesys a enregistré une forte croissance annuelle de 25 % en moyenne sur la période 2004-2008, et devrait approcher les 100 millions d'euros en 2009, avec un niveau de rentabilité opérationnelle proche de 10 %. La poursuite de cette dynamique devrait permettre à Bull de doubler en 5 ans le chiffre d'affaires de ces activités après prise en compte des synergies commerciales ».
Les deux parties ont signé un accord d’exclusivité et affirment être rentrées en période d’observation (due diligence) et de négociations plus poussées.
Une partie de l’opération sera financée par augmentation de capital du constructeur hexagonal, qui verra Crescendo Industries prendre quelque 20 % du capital du constructeur hexagonal. Le rachat coûtera au total 102 millions d'euros à Bull (soit plus d'une fois le CA d'Amesys), 72 millions en titres et 30 millions en cash.
Au terme de l'opération, l'activité d'Amesys - majoritairement française - deviendra une nouvelle division de Bull, baptisée "Systèmes critiques et sécuritaires". Elle sera dirigée par Philippe Vannier, actuel dirigeant d'Amesys.