Thierry Breton sera grassement payé, s'il tient ses objectifs
1,2 million d'euros par an.
1,2 million d'euros par an. Et autant en part variable à condition de respecter les plans inscrits au budget en matière de marge opérationnelle, de flux de trésorerie et de croissance de chiffre d'affaires. Pour montrer son respect du code éthique Afep-Medef, Atos-Origin a publié les modalités de la rémunération de son Pdg, l'ex-ministre Thierry Breton, que ce dernier avait d'ailleurs déjà évoqué.
Au salaire lui-même (2,4 millions si tous les objectifs sont atteints), s'ajoutent une retraite supplémentaire réservée aux membres du comité exécutif de la SSII, ainsi qu'un plan de stock-options sur trois ans (exercice entre août 2010 et avril 2011). Soumises à l'atteinte d'objectifs (sur le cours de l'action, le flux net de trésorerie et la marge opérationnelle), ces stock-options se traduiront, au maximum, par une dépense estimée par le groupe à 2,4 million d'euros (sur la base d'une valorisation comptable sur l'exercice 2008) pour le seul Thierry Breton.
En plus de bénéficier au Pdg, ce plan concerne aussi les deux directeurs généraux adjoints nommés par Thierry Breton (Gilles Grapinet et Charles Dehelly), ainsi que les 21 managers en charge des programmes du plan de redressement des marges, baptisé Top. Dans son communiqué, la SSII précise que ni Thierry Breton ni ses adjoints ne bénéficieront de parachute doré.
Le précédent dirigeant d'Atos-Origin, Philippe Germond, gagnait 900 000 euros par an, auxquels s'ajoutaient près d'un million par an en stock-options et des actions gratuites (pour 540 000 euros/an).
Reste qu'avec 2,4 millions (fixe et variable), Thierry Breton pourrait s'installer en tête des plus gros salaires de l'IT en France. En 2008, Paul Hermelin, directeur général de Capgemini, était, selon nos confrères des Echos, le plus gros salaire du secteur, avec 2,3 millions. Il devançait Didier Lombard, Pdg de France Télécom (1,5 million).