ST Ericsson annonce un retour rapide aux bénéfices... et 600 nouveaux licenciements
Voila qui ne devrait rien arranger aux rapports déjà tendus entre les salariés de ST Ericsson - la coentreprise issue du mariage des activités semiconducteurs télécoms de STMicro et Ericsson - et leur direction.
Voila qui ne devrait rien arranger aux rapports déjà tendus entre les salariés de ST Ericsson - la coentreprise issue du mariage des activités semiconducteurs télécoms de STMicro et Ericsson - et leur direction. Alors qu'hier, la direction confirmait son intention d'ajouter 600 nouvelles suppressions d'emplois aux 1200 déjà en cours (portant notamment sur la fermeture du site de Caen), le patron de la société, Gilles Delfassy, a confié hier à nos confrères de Dow Jones Newswire que la reprise était en cours et que ST Ericsson reviendrait prochainement à la rentabilité.
Gilles Delfassy, selon lequel "les barrières à l'entrée sur ce marché sont assez élevées, et seuls les groupes disposant de fortes compétences technologiques en sortiront gagnants", a pourtant annoncé hier, lors de deux comités centraux d’entreprise et un comité européen extraordinaires, le lancement d'un nouveau plan de 600 suppressions d'emplois, dont 555 en Europe (150 en Suède, 100 en France, et le solde en angleterre, aux Pays-Bas, en Belgique et en Norvège).
Selon la CGT ce nouveau plan est un désastre : "en trois plans en un an et trois mois d’existence et 2300 postes détruits essentiellement en Europe, ST-Ericsson réalise un énorme gâchis humain et de compétences". Le syndicat souligne notamment les conflits de management, les erreurs de stratégie et la désorganisation" liés à la fusion entre STMicro et Ericsson. Mais, pour la CGT, la vision à court terme actuelle, en privilégiant un retour rapide aux bénéfices, met en péril le développement futur de l'entreprise. Et le syndicat de s'interroger une nouvelle fois sur le rôle des Etats italiens et français, premiers actionnaires de STMicro, qui, jusqu'alors, n'ont vu aucune objection aux licenciements en cours.