Les salariés d'Altis exigent des réponses d'IBM et Infineon
Les salariés d'Altis Semiconductor, coentreprise entre IBM et Infineon créée en 1999, s'impatientent.
Les salariés d'Altis Semiconductor, coentreprise entre IBM et Infineon créée en 1999, s'impatientent. Dans une lettre ouverte à ses deux actionnaires, qui évoque un personnel "au bord de l’explosion", la CFTC du groupe dénonce pêle-mêle l'absence de réponse précise de la direction quant à l'existence d'un repreneur, l'annulation du CE exceptionnel du 18 décembre ou encore l'instrumentalisation de leur dossier à des fins de politique locale. La CFTC exige "des réponses précises sur le devenir" de l'entreprise.
Rappelons que IBM et Infineon ont mis l'usine en vente en 2006, en parallèle d'un plan social massif. En novembre, le projet de reprise par la société du financier franco-algérien Germain Djouhri était présenté par la direction comme quasi-bouclé (via un financement total de 110 millions d'euros, dont une partie amenée par l'Etat). Avec une vente devant être finalisée avant le 31 décembre. L'annulation du CE extraordinaire du 18 replonge les 1 300 salariés d'Altis dans l'incertitude.
Le pacte d'actionnaires qui unit Infineon et IBM prendra fin en mai prochain. Faute de solution à cette date, les deux sociétés ont menacé de fermer l'usine de la région parisienne.