Vers une refonte du système de visas de travail US ?
Nos confrères américains de Computerworld note l'arrivée à la chambre des représentants US d'une nouvelle proposition de loi (le Comprehensive Immigration Reform for America's Security and Prosperity Act) visant à réformer le système des visas de travail H-1B, très utilisé par l'industrie informatique américaine pour employer des ressortissants étrangers.
Nos confrères américains de Computerworld note l'arrivée à la chambre des représentants US d'une nouvelle proposition de loi (le Comprehensive Immigration Reform for America's Security and Prosperity Act) visant à réformer le système des visas de travail H-1B, très utilisé par l'industrie informatique américaine pour employer des ressortissants étrangers.
Depuis plusieurs années, l'industrie high-tech américaine prêche pour un accroissement du nombre de visas de travail afin, officiellement, de satisfaire ses besoins en main d'œuvre qualifiée. Ces efforts sont régulièrement critiqués par les syndicats outre-Atlantique. Ces derniers accusent notamment l'industrie IT d'utiliser le système des visas H1-B pour maintenir la pression sur les salaires des employés américains. La crise a aussi vu certains politiciens américains réclamer une modification des lois sur le licenciement pour contraindre les entreprises à limoger en priorité les titulaires de visas H-1B en cas de plan de suppression d'emplois.
Recyclage des 309 000 visas non exploités
La nouvelle proposition de loi, soutenue par près de 90 députés, se traduirait dans la pratique par un accroissement du nombre des visas, aujourd'hui plafonné à 65 000 par an. En contrepartie, elle donnerait naissance à une nouvelle agence fédérale (la Commission sur l'immigration et les marches du travail) en charge de suivre et contrôler les besoins de main d'œuvre des entreprises, mais aussi de s'assurer que l'usage des visas ne se traduit pas par des abus en matière de politique salariale. Elle se traduirait aussi par la naissance d'un nouveau type de visa pour les créateurs de start-ups. La proposition de loi suggère aussi de mettre à disposition des entreprises le quota de visas H-1B non utilisés entre 1992 et 2008, soit potentiellement 309 000 visas disponibles.
Notons que si de nombreux acteurs s'accordent sur la nécessité de réformer le système des visas H-1B aux Etats-Unis, la route est encore longue avant que cette réforme n'intervienne. D'autres propositions de loi devraient en effet venir concurrencer le Comprehensive Immigration Reform for America's Security and Prosperity Act, et il n'est pas du tout dit que les représentants US parviennent à s'accorder sur un compromis.