Taxe Google : Sarkozy demande une expertise à Bercy
Lors de ses voeux au monde la culture, ce jeudi 7 janvier dans la soirée, Nicolas Sarkozy n'a pas repris directement la proposition de taxe frappant la publicité en ligne, idée phare du rapport Zelnik remis il y a quelques jours au gouvernement.
Lors de ses voeux au monde la culture, ce jeudi 7 janvier dans la soirée, Nicolas Sarkozy n'a pas repris directement la proposition de taxe frappant la publicité en ligne, idée phare du rapport Zelnik remis il y a quelques jours au gouvernement. Mais le président de la République a toutefois demandé au ministère des Finances de "lancer au plus vite une expertise pour mieux appréhender fiscalement les activités publicitaires des grands portails et moteurs de recherche internationaux présents en France. Pour l'instant, ces entreprises sont taxées dans le pays siège, alors qu'elles ponctionnent une part importante de notre marché publicitaire. Cette fuite de matière fiscale est particulièrement dommageable".
Google est ainsi accusé d'échapper pour partie à l'impôt en facturant ses prestations depuis l'Irlande, son siège européen. Rappelons que, de son côté, la commission Zelnik préconisait l'instauration d'une taxe - vite baptisée "taxe Google" - consistant à prélever 1 à 2 % sur la publicité online afin de financer l'offre culturelle sur Internet. Ce qui aurait rapporté entre 10 et 20 millions d'euros par an.
Nicolas Sarkozy a par ailleurs suivi la commission Zelnik sur une autre de ses recommandations : la saisine de l'Autorité de la concurrence pour statuer sur l'éventuel abus de position dominante dont se rendrait coupable Google. Le géant de Mountain View est accusé, par certaines des personnes auditionnées par la commission, d'utiliser sa position dominante dans la publicité online pour tirer les prix vers le bas, mettant en péril les éditeurs.