Didier Lombard quitte précipitamment la direction opérationnelle de France Télécom
Stéphane Richard n’aura été directeur général délégué de France Télécom que l’espace de deux mois.
Stéphane Richard n’aura été directeur général délégué de France Télécom que l’espace de deux mois. Arrivé chez l’opérateur historique français pour tenter de résorber la crise née de la vague de suicides et du programme de restructuration, l’ex-directeur de cabinet de Christine Lagarde deviendra le difrecteur général du groupe à partir du 1er mars prochain. Il remplacera Didier Lombard, poussé vers la sortie par une gestion humaine calamiteuse de la société. Lombard demeurera toutefois président de France Télécom, sans poste opérationnel, jusqu’à la fin de son mandat au printemps 2011.
A moins d’être poussé vers la sortie avant cette échéance. C’est visiblement le souhait des actionnaires salariés du groupe qui n’ont pas tardé à se féliciter de la nomination de Stéphane Richard et matraquant le bilan désastreux de Didier Lombard, tant du point de vue social qu’actionnarial. Selon l’Adeas (Association pour la défense de l’épargne et de l’actionnariat des salariés de France Télécom) « la politique de délocalisation (des centres d’appels), de sous-traitance (des interventions clients) et de précarisation (notamment des vendeurs en boutique) a détruit plus de 30 000 emplois en 5 ans chez France Télécom et pour la seule France. » Et de demander « expressément au conseil d’administration de réduire la rétribution de Monsieur Didier Lombard à un niveau décent. » L'association rappele qu’au cours de l’exercice 2009 - certainement le pire de France Télécom d’un point de vue social -, la rémunération de Didier Lombard a été de 1,655 million d’euros (900 000 € de fixe, 750 210 € de rémunération variable et 3 885 € d'avantages en nature), soit l’équivalent de la rémunération de Henri Proglio en tant que dirigeant d’EDF.
Une nouvelle équipe de direction devrait être présentée dans les semaines à venir par Stéphane Richard.