Leo Apotheker quitte la tête de SAP devant la défiance du conseil de surveillance
Après que le conseil de surveillance a refusé d’étendre son mandat, Leo Apotheker, directeur général de SAP, a décidé de rendre son tablier.
Après que le conseil de surveillance a refusé d’étendre son mandat, Leo Apotheker, directeur général de SAP, a décidé de rendre son tablier. Une démission qui intervient moins d’un an après qu’il a pris - en mai 2009 - les rênes du numéro un mondial des ERP, en solo. Mais qui n’est pas si surprenante tant les rumeurs se faisaient insistantes à propos d’un changement de direction possible.
Leo Apotheker était dans une position inconfortable depuis quelques semaines du fait de l’incapacité de l’éditeur à s’imposer dans le bras de fer engagé avec les utilisateurs du PGI à propos de la hausse des tarifs de maintenance. SAP venait d’ailleurs de reculer en rase campagne sous la pression de clients menaçant de ne pas reconduire leur contrat avec l’éditeur. Par ailleurs, les postes historiquement importants de patron de la France et surtout de l’Allemagne viennent également de changer de main.
Dans un communiqué particulièrement laconique, SAP annonce le retour à une structure de direction bicéphale avec les nominations comme co-PDG intérimaires de Bill McDermott – jusqu’à présent patron des équipes commerciales – et de Jim Hagemann, patron du développement produits. Les deux faisaient déjà partie du conseil de surveillance. De plus, Vishal Sikka, CTO du groupe, occupera le fauteuil laissé également vacant par Leo Apotheker au conseil de surveillance.
Visiblement, le lâchage de Leo Apotheker, considéré comme un historique du groupe dans lequel il a passé plus de 20 ans, occupant notamment la direction de l’activité française, a reçu la bénédiction d’Hasso Plattner, co-fondateur de SAP et président du conseil de surveillance. Ce dernier est d’ailleurs le seul à commenter officiellement la révolution de palais affirmant que tout cela sera bénéfique pour le groupe, tant côté utilisateurs qu’investisseurs.