Résultats : solide pendant la crise, Sopra franchit la cote d'alerte fin 2009
A 1 094,3 M€, Sopra signe sans surprise un crû 2009 très moyen, dû essentiellement à un début d'année difficile de sa filiale logicielle Axway et à la faiblesse de ses implantations européennes.
A 1 094,3 M€, Sopra signe sans surprise un crû 2009 très moyen, dû essentiellement à un début d'année difficile de sa filiale logicielle Axway et à la faiblesse de ses implantations européennes. Sur l'année, le chiffre d'affaires s'affiche en recul de 4,5 %, du fait d'un quatrième trimestre difficile avec une décroissance de 6 %. Un coup de buis qui suit pourtant un troisième trimestre où la SSII était parvenue à freiner sa décroissance.
Sur l'année, la marge opérationnelle ressort à 7,6 %, supérieure à l'objectif affiché (7 %), témoignant d'une amélioration de la rentabilité au second semestre. Le résultat net, notamment impacté par les frais de restructuration liés à l'arrêt de l'activité conseil en Espagne (Valoris Iberia), s'établit à 27,1 M€, contre 58,2 un an plus tôt. Par rapport à décembre 2008, l'effectif du groupe est resté stable à 12 450 personnes.
Confirmant les tendances entrevues depuis le début d'année, le vaisseau amiral ISS France (l'activité d'intégration et d'outsourcing applicatif dans l'Hexagone) maintient le groupe à flot. Avec 704,5 M€ en 2009, l'activité progresse de 0,3 % sur un an. Mais c'est aussi ce pilier du groupe qui a donné des signes de faiblesse en fin d'année. Sur les neuf premiers mois de l'année, cette activité était en croissance de 2 %. En fin d'année, le fleuron du groupe est entré en décroissance (de 4,3 %). Sur l'ensemble de 2009, la marge de ISS France ressort toutefois à 8,3 %, une bonne performance parmi les SSII françaises, même si en 2008, cette dernière avait atteint 8,9 %.
Les filiales européennes dégagent un chiffre de 170,5 M€, pour une marge de 3 % (contre plus de 8 % en 2008). C'est le principal point noir pour Sopra en 2009, Pierre Pasquier, le Pdg, ayant admis ne pas disposer de la taille critique suffisante dans certains pays européens pour traverser sereinement la crise. De facto, en organique, la décroissance dépasse les 15 %, témoignant d'une nouvelle dégradation de ce segment en fin d'année. Le groupe a déjà expliqué vouloir faire des acquisitions sur la scène européenne.
Axway coté séparément fin 2010
En revanche, la branche logicielle du groupe, Axway, deuxième éditeur français selon les derniers classements, signe une seconde moitié d'année plus dynamique. A 182,2 M€, cette activité recule de 7,6 % sur un an en organique (mais + 6,4 % en brut, le groupe a effet racheté l'éditeur américain Tumbleweed en 2008, acquisition consolidée en septembre 2008). Sopra précise que la décroissance de cette activité s'est limitée à 1,4 % au deuxième semestre, contre - 14 % sur les six premiers mois de l'année. Comme déjà annoncé, Sopra envisage de coter séparément cette entité, probablement au dernier trimestre de cette année, "sous réserve de l'absence de conditions défavorables", signale le groupe. Rappelons que Sopra envisage de conserver 15 % du capital de sa filiale.
Enfin, à 37,1 M€, le conseil en management (Orga Consultants) se contracte de 17 % en un an. Mais le groupe signale une amélioration au quatrième trimestre avec une décroissance organique limitée à 7,3 %.