Résultats : Steria freine sa décroissance, grâce à une fin d'année dans le vert
Yo-yo pour Steria.
Yo-yo pour Steria. Après un troisième trimestre calamiteux (recul du chiffre d'affaires de 9,1 % sur un an), la SSII française rebondit en fin d'année avec un quatrième trimestre en croissance (à périmètre et taux de change constant). A 451,6 M€, l'activité est en expansion de 0,9 %, portée par la Grande-Bretagne - première géographie du groupe, où Steria a racheté Xansa - et l'Allemagne. Au Royaume-Uni (+ 4,9 %), le groupe a "bénéficié des décalages du troisième trimestre vers le quatrième dans la mise en production de certains contrats", explique Steria dans un communiqué. Au troisième trimestre, l'activité y reculait en effet de 15 %. La fin d'année signe aussi le retour en grâce de la filiale allemande, fruit du rachat de Mummert (spécialiste du conseil et de l'intégration), qui confirme son retour à la croissance (+ 1,1 %). La France, elle, freine nettement sa décroissance (- 3,1 %, contre plus de 10 % à l'automne).
Cette fin d'année dynamique permet à Steria de dépasser son objectif de chiffre d'affaires, il est vrai amoindri suite à la claque du troisième trimestre. A 1,63 Md€, celui-ci affiche un recul (à taux de change constant) de 3,1 % par rapport à 2008, alors que la SSII s'attendait plutôt à une décroissance de 3,5 %. Pas à un paradoxe près, Steria doit cette performance honorable avant tout aux activités dites cycliques, donc logiquement les plus exposées à la crise : conseil et intégration ne reculent en effet que de 1,9 %, alors que l'infogérance et le BPO encaissent un - 5,2 %. C'est pourtant pour se renforcer sur ces segments que Steria s'était porté acquéreur de Xansa, SSII anglaise rachetée en octobre 2007 et disposant d'une forte présence en Inde.
Signalons d'ailleurs que l'activité héritée de Xansa pèse lourd dans les chiffres du groupe, en raison des effets de change, qui effacent à eux seuls plus de 80 M€ sur l'année. En chiffres bruts, la décroissance de Steria atteint ainsi 7,7 %.
En complément :
- François Enaud, Steria : "la crise accélère le recours à l'offshore"