Noms de domaine : l’Icann pointe l’inexactitude des informations fournies
Lutter contre les pourriels, le phishing, et de nombreuses autres formes de cybercriminalité, c’est peut-être, tout d’abord, être capable d’identifier et de contacter les titulaires de noms de domaines.
Lutter contre les pourriels, le phishing, et de nombreuses autres formes de cybercriminalité, c’est peut-être, tout d’abord, être capable d’identifier et de contacter les titulaires de noms de domaines. Et, si l’on en croît l’Icann, c’est loin d’être le cas. La très sérieuse institution américaine chargée du contrôle des règles de nommage sur Internet vient en effet de diligenter une enquête sur le contenu des fiches Whois, qui rendent accessibles, à tous, les informations fournies par les titulaires de noms de domaines au moment de leur dépôt. Le résultat n’est pas brillant : « seulement 23 % des enregistrements sont pleinement justes », sur un échantillon représentatif de 1419 enregistrements pour les 5 principaux domaines (.com, .org, .net, .info, et .biz). Heureusement, dans 46 % des cas, les informations fournies pour le dépôt du nom de domaine permettent de remonter jusqu’au déposant. Mais, dans 8 % des cas, l’opération est non seulement impossible, mais les données erronées ont de quoi sauter aux yeux.
Reste que, pour l’Icann, le sujet est sérieux : ce n’est pas simplement une question de sécurité, c’est aussi une question d’équilibre concurrentiel entre les registrars qui font correctement leur travail de collecte des données personnelles des déposants et les autres.