Industrie : Sarkozy annonce le retour des grandes filières, dont le logiciel
En clôture des états généraux de l’Industrie conduits par son ministre Christian Estrosi, Nicolas Sarkozy – qui s’exprimait depuis le siège d’Eurocopter à Marignane – a estimé qu’il y avait urgence à sauver l’industrie française.
En clôture des états généraux de l’Industrie conduits par son ministre Christian Estrosi, Nicolas Sarkozy – qui s’exprimait depuis le siège d’Eurocopter à Marignane – a estimé qu’il y avait urgence à sauver l’industrie française. Et, pour la première fois, une politique de filière intégrant le logiciel a été souhaitée par les pouvoirs publics. Le Président de la République s’est dit déterminé à soutenir les secteurs les plus prometteurs, citant de manière classique la chimie et l'agroalimentaire mais également l'électronique et surtout le logiciel. Sur chacun de ces secteurs, Nicolas Sarkozy a annoncé la création d'une « instance de réflexion stratégique et d'échange ». 300 millions d'euros issus du « Grand Emprunt » seront également affectés à ces filières et devraient servir d’amorce à des fonds sectoriels du type de ceux existant déjà dans l'automobile ou l'aéronautique.
Après le plan numérique 2012 rendu fin 2008 - un raté du point de vue politique industrielle au grand dam des représentants du secteur –, le logiciel a donc enfin les honneurs présidentiels.
Autre annonce qui devrait intéresser le secteur, côté SSII cette fois, un médiateur de la sous-traitance devrait être nommé d'ici àla fin mars. Copié sur l'exemple du médiateur du crédit, il devra, sous la responsabilité du ministre de l’Industrie, veiller aux bonnes pratiques entre clients et fournisseurs, voire intervenir auprès des entreprises utilisatrices si le fournisseur constate des pratiques abusives répétées dans le cadre contractuel. Depuis le début de la crise, nombre de responsables de SSII se plaignent des pressions sur les prix et des pratiques aggressives émanant des grands donneurs d'ordre.