Résultats : Capgemini freine un peu sa décroissance
La première SSII française, Capgemini, a limité sa décroissance à 7,8 % au premier trimestre 2010, avec un chiffre d'affaires de 2,05 milliards d'euros dépassant légèrement les attentes des analystes.
La première SSII française, Capgemini, a limité sa décroissance à 7,8 % au premier trimestre 2010, avec un chiffre d'affaires de 2,05 milliards d'euros dépassant légèrement les attentes des analystes. Tout en restant important, le recul est donc sensiblement inférieur à celui constaté au second semestre 2009.
Comme lors des trimestres précédents, la décroissance de Cap, plus importante que celle de ses rivaux directs, s'explique par la faiblesse de son activité outsourcing (35 % du total), qui recule encore de 5,2 % sur un an. Comme en 2009, les activités cycliques continuent à reculer significativement. Le conseil se tasse de 8,8 % par rapport au premier trimestre 2009, mais repart à la hausse si on le compare à la fin d'année dernière. L'intégration - première activité du groupe avec plus de 40 % du total - affiche de son côté une décroissance de 9,5 %. Sogeti est lui aussi en net recul (- 8,1 %).
Le groupe reste handicapé par les performances de ses filiales au Benelux (- 17,6 %), tandis que le recul des activités en France - qui reste la première géographie du groupe - s'inscrit dans la moyenne affichée par la SSII (- 7 %). Les tarifs journaliers restent à la peine et retrouvent, pour l'intégration et la partie Sogeti, les niveaux planchers du 3ème trimestre 2009 (voir ci-contre pour la partie intégration).
Conformément aux déclarations du directeur général, Paul Hermelin, qui expliquait en février dernier faire le pari de la croissance, Capgemini a relancé sa machine à recruter. Les effectifs se sont accrus de quelque 1 200 personnes. 63 % des recrutements de la SSII ont été effectués dans les pays offshore sur la période. Les effectifs se sont par contre encore allégés en France, passant sous le seuil des 20 000 employés.
Le groupe a maintenu ses prévisions pour 2010, soit une décroissance de l'activité comprise entre 2 et 4 %, et une marge située entre 6 et 6,5 %. Capgemini anticipe un premier semestre toujours en fort recul (- 8 %), avant une reprise sur la seconde moitié de l'année. Des anticipations largement liées aux effets de base : la première moitié de 2009 ayant été relativement solide, avant une seconde partie d'exercice marquée par des reculs très nets de l'activité.
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