SAP accusé de pratiques anti-concurrentielles par Versata
Après avoir obtenu 139 M$ de domages en 2009 de la part d'un tribunal américain dans son procès contre SAP, l’éditeur texan Versata vient d’engager une procédure à Bruxelles contre SAP. Dans un communiqué, Versata précise reprocher à l’éditeur allemand de l’avoir «illégalement exclu des trois quarts des plus grandes entreprises du monde qui utilisent la plateforme logicielle de SAP, en ne fournissant pas les informations nécessaires à l’interopérabilité» de ses outils.
Après avoir obtenu 139 M$ de domages en 2009 de la part d'un tribunal américain dans son procès contre SAP, l’éditeur texan Versata vient d’engager une procédure à Bruxelles contre SAP. Dans un communiqué, Versata précise reprocher à l’éditeur allemand de l’avoir «illégalement exclu des trois quarts des plus grandes entreprises du monde qui utilisent la plateforme logicielle de SAP, en ne fournissant pas les informations nécessaires à l’interopérabilité» de ses outils. Et de souligner avoir «un temps travaillé avec succès avec SAP [...] le logiciel de pricing de Versata était populaire auprès des clients de l’ERP de SAP».
Selon Versata, un dirigeant de SAP aurait indiqué que la solution de pricing de l’éditeur texan «faisait de l’argent facilement sur les clients SAP», peu de temps avant que l’éditeur allemand n’empêche Versata d’étendre son marché en «refusant de partager les informations d’interopérabilité, en clonant [le logiciel de Versata] puis en intégrant le logiciel cloné à son produit ERP dominant».
Versata demande «au minimum» que SAP fournisse les informations nécessaires à l’intéropérabilité de ses outils avec les logiciels SAP et demande que l'éditeur allemand dissocie son outil de pricing de son ERP. SAP étant un acteur avec une puissance de marché significative en Europe, il sera intéressant de voir si la Commission lui applique la "jurisprudence Microsoft" en demandant la publication de certaines API clés pour permettre l'interopérabilité avec des produits tiers...