Le Sénat entame l’examen de la Loppsi 2
Après son passage à l’Assemblée, qui a notamment validé les mesures de filtrage d’Internet, le projet de loi d’orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure (Loppsi 2) est examiné, à partir d’aujourd’hui, par le Sénat.
Après son passage à l’Assemblée, qui a notamment validé les mesures de filtrage d’Internet, le projet de loi d’orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure (Loppsi 2) est examiné, à partir d’aujourd’hui, par le Sénat.
Outre le filtrage d’Internet, dans le but affiché de lutter contre la pédopornographie, le projet de loi ouvre la porte, dans son article 23, à l’utilisation, par les autorités, de mouchards informatiques, en autorisant « la captation à distance de données informatiques ». Bref, des logiciels espions légaux. Une perspective critiquée par les spécialistes, Eugene Karspesky (fondateur de l'éditeur du même nom) jugeant que ce type de dispositif peut être à double tranchant : « celui qui [saura le détourner] sera millionnaire ».
En ouverture de l’édition 2010 du Forum International de la Cybercriminalité, à Lille, au printemps dernier, Brice Hortefeux, ministre de l’Intérieur, avait, par la voix du Préfet de la région Nord-Pas de Calais, défendu le projet Lopssi 2. Retrouvez l’extrait du discours s’y rapportant ci-dessous.
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